Depuis plus de trente ans, Michel Gondry met son œil et sa créativité au service de nombreux artistes musicaux internationaux pour réaliser leur clip et la liste est longue. On y retrouve : Daft Punk, Björk, White Stripes, Sinead O’Connor, Chemical Brothers, Lenny Kravitz, Radiohead, Paul McCartney, IAM, Rolling Stones, Paul McCartney, Kanye West, Kylie Minogue, Foo Fighters, M, Metronomy ou encore Serge Gainsbourg... Des artistes qui lui font parfois des commandes bien précises et d'autres qui le laissent avoir libre cours à son imagination. "Par exemple, les White Stripes ou Beck me donnent carte blanche et préfèrent garder la surprise et d’autres comme Björk ont pleins d’idées dans la tête, mais ce sont des idées qui sont super et qui m’éduquent.", avait-il confié à Télérama.
Pour un réalisateur français, son tableau de chasse est époustouflant ! Mais cela, Michel Gondry le doit à sa créativité qu'il met au service du cinéma, de la publicité aussi bien que des clips vidéo. A l’occasion de la sortie du "Livre des Solutions", l’acteur Pierre Niney a évoqué ces nombreuses collaborations, commentant sur Instagram : "Il a créé pour les Daft Punk, les Rolling Stones, Beyoncé, fait danser le mia, révélé les fêlures de Jim Carrey, imaginé le monde de Björk, de McCartney, Radiohead… Et aujourd’hui, il revient avec un film dans lequel je joue. Tout ça est un peu irréel. Mais qu’est-ce qui ne l’est pas avec lui ?"
Michel Gondry : "Il ne faut pas qu’on s’ennuie"
Alors quel est son secret ? Expériences visuelles, stop motion, mouvement de caméra ou encore effets spéciaux, les idées fusent et ne manquent pas avec Michel Gondry. "C’est vrai que parfois, j'ai des idées, je suis un peu réticent à les utiliser pour des clips parce que ça reflète des choses que j’ai envie d’exprimer dans des longs-métrages, mais en même temps, ce n’est pas très bien d’économiser des idées. Parce que ce n’est pas se faire confiance pour en avoir d’autres ", avait-il confié au magazine, en ajoutant : "Dans les deux cas, mais surtout dans le film, il ne faut pas qu’on s’ennuie et puis il faut équilibrer ce qui est visuel et ce qui l’est moins (...) On peut dire qu’il y a trois axes aussi : il y a une construction qui peut s’apparenter au film. La plupart de mes clips ont un début, un milieu et une fin et quand je monte mes clips et que les gens me parlent et se retournent et ne regardent pas pendant 10 secondes. Ça me rend fou parce qu’ils ne vont pas comprendre la fin. Il faut voir toutes les images pour que ça ait du sens."