Astérix et Obélix contre César
Sa contribution la plus marquée au septième art se retrouve certainement au générique de l'une des adaptations des aventures des Gaulois les plus célèbres de la bande dessinée, Astérix et Obélix. Après des décennies d'adaptation en bandes dessinées, le cinéma français s'attaque enfin à l'œuvre de Goscinny et Uderzo en 1999 sous la houlette du producteur Claude Berri. Doté d'un budget colossal pour l'époque (270 millions de francs, soit plus de 40 millions d'euros), le film entend aligner les pointures à tous les étages : le cinéaste Claude Zidi aux manettes, un casting européen articulé autour du tandem Christian Clavier et Gérard Depardieu, et des facéties de Roberto Benigni... Et la bande-son n'est pas en reste, car Berri parvient à convaincre Goldman de signer la musique du film. Avec l'aide du compositeur et musicien Roland Romanelli, il met au point l'univers sonore du film, menant musique de banquet et musique médiévale, sans négliger la fantaisie inhérente à l'univers d'Astérix et Obélix. Goldman composera même pour les biens du film un titre inédit, "Elle ne me voit pas".
L'union sacrée
Le petit village gaulois résistant encore et toujours à l'envahisseur n'était cependant pas le théâtre de la toute première collaboration entre Goldman et Roland Romanelli. Une décennie plus tôt, les deux hommes avaient déjà allié leur talent pour un autre classique du cinéma populaire français, "L'Union sacrée", le polar d'Alexandre Arcady porté par le duo Richard Berry – Patrick Bruel. Il ressortira de cette bande-son un morceau, la douce ballade du thème de Lisa, parfois appelée "Dans les yeux de Lisa", renvoyant au personnage interprété par Corinne Dacla. À noter que pour l'aider dans la composition de la bande originale du film, Goldman a également fait appel à ses deux compagnons de route de l'époque. Le générique de fin, "Brother", est en effet composé par son ami de toujours Michael Jones et interprété par Carole Fredericks.
Pacific Palisades
Jean-Jacques n'a composé au cours de sa carrière que trois bandes-son pour le septième art, et la troisième est celle de "Pacific Palisades", réalisé en 1990 par un cinéaste débutant du nom de Bernard Schmitt. Son travail n'est cependant inconnu ni du grand public ni des fans de Goldman eux-mêmes. Schmitt est en effet l'un des réalisateurs de clips les plus prisés de l'époque puisqu'on lui doit les vidéos entre autres de "Quelque chose de Tennessee" de Johnny Hallyday, "Le Paradis blanc" de Michel Berger... et de nombreuses chansons de Goldman. Schmitt est en effet l'un des plus proches collaborateurs des débuts de la carrière solo de Jean-Jacques Goldman. "Envole-moi", "Il suffira d'un signe", "Je marche seul"... tous ces clips sont signés de la patte de Bernard Schmitt. Alors, quand ce dernier décide de se lancer dans la grande aventure du long-métrage, c'est tout naturellement que son ami répond à l'invitation pour ce film racontant le voyage d'une jeune Française jouée par Sophie Marceau qui tente sa chance à Los Angeles, où elle devient serveuse. Outre le titre phare "Pas envie" chanté par Sabrina Lory, Goldman et Michael Jones composent également un titre éponyme, "Pacific Palisades", interprété par nul autre que le grand Ray Charles !