Le saviez-vous ? Jean-Jacques Goldman a composé sous différents pseudonymes

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On peut être le compositeur le plus demandé de sa génération et parfois avoir besoin d'anonymat. Mais que se cache-t-il derrière les quatre identités secrètes de Jean-Jacques Goldman ?

Sam Brewski

Des noms de plume de Goldman, Sam Brewski est sans conteste le plus connu, et celui que le chanteur a utilisé sur les morceaux les plus connus qu'il a pu signer sous nom d'emprunt. C'est en effet ce nom que l'on retrouve accolé aux crédits de quelques grands tubes de la chanson française du début des années 90. "Il me dit que je suis belle" de Patricia Kaas est signé Sam Brewski. "Si tu veux m'essayer" de Florent Pagny, c'est aussi de Sam Brewski. Et "Comme un tout p'tit bébé" de Philippe Lavil est une autre de ses créations. Mais d'où vient ce nom énigmatique ? Si le principal intéressé ne s'est jamais exprimé clairement sur la question, il semblerait que ce pseudonyme témoigne de son amour pour la musique américaine, le prénom Sam renvoyant à l'Oncle Sam. Quant à Brewski, il renvoie aux origines juives du chanteur, le mot "brewski" étant par ailleurs parfois utilisé familièrement aux États-Unis pour désigner la bière.

O. Menor

O. Menor est une aventure unique dans la carrière de Jean-Jacques Goldman, qui lui a permis d'accompagner l'un de ses amis de longue date, Marc Lavoine. Pour son cinquième album, ce dernier fait appel à son copain pour composer les musiques de trois morceaux : "Ici-bas", "L'Aventure humaine" et "Tu me suffiras". Si Lavoine signe les paroles de toutes les autres chansons sous son véritable nom, ces trois-là créditent un étrange duo aux paroles et à la musique : M. Oats et O. Menor. Le O. Menor en question n'est autre que Goldman, et l'explication n'est pas compliquée à trouver. "Goldman" se traduit de l'anglais vers le français par "homme en or", devenu par approximation O. Menor. Et pour trouver l'identité de M. Oats, il faut opérer la traduction dans l'autre sens, "Oats" signifiant en anglais... l'avoine !

First Prayer

First Prayer est un étrange concept éphémère apparu en 1980. À l'époque, Goldman vient à peine de quitter les Taï Phong de ses débuts et essaie difficilement de percer en solo. Il participe alors à l'enregistrement de deux morceaux dans un style radicalement différent de ce qu'on lui connaît. La face A "High Fly" et la face B "Tell Me Why" sont en effet des morceaux disco aux forts accents Bee Gees destinés à faire se déhancher sur le dancefloor. On ne sait encore aujourd'hui pas grand-chose de ce projet très confidentiel, y compris l'interprète des paroles de la chanson. Mais la participation de Goldman à la composition, elle, a bien été confirmée avec le temps.

Sweet Memories

Les dernières traces d'un pseudonyme associé à Jean-Jacques Goldman remontent à ses débuts en solo à la même époque que First Prayer. Quelques mois avant, il avait enregistré deux autres titres sous un autre nom de scène, Sweet Memories : "Slow Me Again" et "Just a Dream". Deux morceaux assez anecdotiques que, selon la rumeur, Goldman avait surtout enregistrés pour payer ses factures... S'il ne rechante jamais avec ce pseudonyme, il le conservera cependant quelque temps pour composer six autres titres dont un pour Jeane Manson, " Les Orangers d'Athènes", et une autre en 1984 pour son ami de toujours Michael Jones, "Viens".