"Whenever Wherever"
Le morceau, mais aussi le clip par lequel tout a débuté. Lorsque le morceau sort dans nos contrées en 2001, Shakira n'est qu'une jeune Colombienne de 24 ans encore inconnue en dehors de la scène latino-américaine. Elle sort à l'époque son premier album en anglais, "Laundry Service", dont le titre est le premier single. Et si le morceau va vite devenir l'un des tubes de l'été 2001, c'est aussi grâce à son clip. Tourné par le réalisateur Francis Lawrence ("Hunger Games", "Je suis une légende"), il est pourtant de facture assez classique : sortie des eaux telle une sirène, Shakira danse devant des images sur fond vert censées représenter les quatre éléments. Mais parce qu'il fait découvrir au monde entier les mouvements de bassin hors normes de la Colombienne, le clip de "Whenever Wherever" devient très vite culte et fait le bonheur des chaînes musicales, qui le diffusent en boucle. Couronné d'un Latin Grammy Award, le clip a été vu plus de 500 millions de fois sur YouTube depuis sa publication... en 2008, sept ans après la sortie du morceau !
"Waka Waka"
Mais s'il y a bien un autre clip de la chanteuse qui a marqué durablement les esprits, c'est celui de "Waka Waka", l'hymne que la chanteuse interpréta à l'occasion de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Alors que les amoureux de ballon rond découvrent puis se mettent à haïr le son intempestif des vuvuzelas, Shakira, elle, signe tout simplement l'un des singles les plus vendus de tous les temps (plus de 15 millions d'exemplaires) avec ce morceau reprenant en partie une chanson camerounaise de 1986, "Zamina Mina (Zangaléwa)" du groupe de makossa, Golden Sounds. Son clip reste évidemment célèbre pour ses nombreuses images d'archives des Coupes du monde précédentes, l'apparition de la star du FC Barcelone Lionel Messi venu faire quelques jongles devant la caméra, mais surtout pour la chorégraphie menée par la chanteuse. Cette "waka waka dance", simple en apparence, mais sportive, inspirée des danses traditionnelles sud-africaines, a marque l'esprit de tous ceux qui ont vu ne serait-ce qu'une fois le clip de la chanson. Et sachant que ce nombre s'élève à plus de 2,3 milliards sur YouTube, autant dire que ça fait du monde.
"Chantaje"
"Waka Waka" n'est pourtant plus, depuis peu, le clip de la chanteuse le plus visionné en ligne. Ce titre revient à "Chantaje", premier single de son onzième album, "El Dorado". Cette fois-ci, c'est dans sa langue maternelle, l'espagnol, que la chanteuse s'exprime, en compagnie de son compatriote colombien Maluma. Pour les biens du clip de la chanson, elle retrouve son clippeur fétiche, Jaume de Laiguana, qui a signé pour elle pas moins d'une vingtaine de clips dont ceux de "Gypsy" ou "Don't Bother". Dans ce clip tourné à Barcelone dans une atmosphère de bodega surchauffée, la chanteuse mise une nouvelle fois sur ses chorégraphies ultra torrides, avec une option pour une coiffure rose flambant neuve. Fin 2019, la vidéo a dépassé les 2,4 milliards de vues, en partie grâce au carton du morceau en Amérique latine, faisant d'elle l'une des 25 vidéos les plus vues de l'histoire de YouTube !
"Can't Remember to Forget You"
Peu d'artistes peuvent se vanter d'avoir obtenu le même succès avec leurs clips que Shakira, qui détient pas moins de cinq vidéos ayant dépassé le milliard de vues. Outre les deux précédentes, on retrouve son duo avec un autre compatriote, Carlos Vives, avec "La Bicicleta" (1,3 milliard), son autre hymne de Coupe du Monde, "La La La" pour l'édition de 2014 au Brésil (1,1 milliard), mais surtout "Can't Remember to Forget You", l'un de ses plus grands tubes en anglais ainsi qu'un de ses plus fameux duos. Ici, c'est avec Rihanna qu'elle s'illustre dans un titre aux influences reggae et ska qui offre également la rencontre de deux sex-symbols de la pop des années 2010. Filmées par Joseph Kahn, réalisateur de clip de renom ayant travaillé pour Eminem, Britney Spears ou Taylor Swift, les deux chanteuses se livrent sous le soleil un duel de déhanchés à nul autre pareil.