Queen : les 5 tubes de l’un des plus grands groupes de rock de l’histoire de la musique

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Queen, ce n'est pas qu'un des groupes les plus populaires de l'Histoire et 300 millions d'albums vendus. C'est une collection de tubes indémodables parmi lesquels on a essayé (difficilement) d'en retenir cinq.

"Bohemian Rhapsody" (1975)

Le chef-d'œuvre indépassable de Queen, c'est probablement celui-ci. Chanson-cathédrale de six minutes sortie sur le quatrième album du groupe, "A Night at the Opera", "Bohemian Rhapsody" est une variation sur l'image de l'artiste bohème à travers les genres. Le morceau se découpe en cinq parties : une intro a cappella, une ballade au piano, un solo de guitare de Brian May, un passage d'opéra et une conclusion aux riffs appuyés dignes du hard rock. La virtuosité de la chanson se retrouve jusque dans ses paroles énigmatiques, qui évoquent le regret d'un homme implorant sa mère pour sauver son âme damnée, qui ont inspiré des dizaines d'interprétations depuis sa sortie. Considérée dans un premier temps comme trop longue pour être un hit, la chanson "Bohemian Rhapsody" s'empare rapidement du sommet des charts à l'hiver 1975 et s'écoule à plus de six millions d'exemplaires. Auréolée de dizaines de récompenses, reprise par d'innombrables artistes et œuvres contemporains (les Muppets et le film Wayne's World en ont livré des versions tout aussi célèbres), "Bohemian Rhapsody" est encore considérée aujourd'hui par beaucoup comme l'une des plus grandes chansons de l'Histoire.

"We Are the Champions" (1977)

Deux ans après le succès de "A Night at the Opera", Queen sort l'un de ses autres classiques, "News of the World". Faisant face à l'émergence du punk sous l'impulsion des Sex Pistols, Queen épure son style et délaisse le rock progressif de ses débuts. Pour promouvoir la sortie de l'album, le groupe sort un double single dont les deux chansons deviendront des hymnes pour les fans de sport du monde entier : "We Are the Champions" sur la face A et "We Will Rock You" sur la face B. La première tout particulièrement devient un emblème du stadium rock, au point qu'une étude l'a élue en 2011 "chanson la plus entraînante au monde". Propulsé hymne officiel de la Coupe du Monde 1994 aux États-Unis, le morceau s'écoule à plus de 5,3 millions d'exemplaires... et ce, sans même atteindre la place de numéro 1 dans les ventes dans le moindre pays !

"Don't Stop Me Now" (1979)

Parfois mal aimé par les connaisseurs, car sorti au beau milieu des grands classiques du groupe que sont "A Night at the Opera", "News of the World" ou "The Game", l'album "Jazz sort" cependant au zénith de la popularité du groupe et réserve quelques pépites. On en retient surtout "Fat Bottomed Girls" et aussi "Don't Stop Me Now", un nouvel hymne ultra-dansant qui devient rapidement l'un des morceaux les plus populaires auprès des fans du groupe. Repris et réutilisé par de nombreux films, émissions ou publicités, "Don't Stop Me Now" a été élue en 2015 "chanson qui rend le plus heureux" dans un sondage du magazine Vanity Fair.

"Another One Bites the Dust" (1980)

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le plus gros succès dans les bacs de Queen ne fut ni "Bohemian Rhapsody" ni le combo "We Are the Champions"/"We Will Rock You". En 1980, l'album "The Game" est déjà sorti depuis plusieurs mois quand "Another One Bites the Dust" arrive dans les bacs. Ce n'est même pas le single phare de l'album, honneur qui est revenu au tout aussi bon "Crazy Little Thing Called Love", hommage au rockabilly des années 1950 et 60. Mais cet "Another One Bites the Dust" aux accents quasi disco (le groupe a confié s'être inspiré de la ligne de basse du mythique "Good Times" du groupe Chic) deviendra au final le plus gros succès du groupe avec plus de 7 millions d'exemplaires vendus. Tout cela, grâce aux conseils d'un homme : Michael Jackson, qui avait suggéré à Freddie Mercury de sortir le morceau en single à la suite d'un concert du groupe à Los Angeles. Pour l'anecdote, la chanson aurait même dû à l'origine faire l'ouverture de Rocky III, en lieu et place d'"Eye of the Tiger" de Survivor.

"The Show Must Go On" (1991)

Si la décennie 1980 est marquée par des succès continus ("Under Pressure" en duo avec David Bowie, "Radio Ga Ga", "I Want to Break Free", "I Want it All"...), les albums de Queen rencontrent un succès critique plus mitigé alors que la vie créative du groupe rencontre plusieurs obstacles, notamment avec le divorce houleux de Brian May. Mais à la fin de la décennie, c'est surtout l'état de santé de Freddie Mercury, qui apparaît de plus en plus amaigri et fatigué, qui inquiète. Si le chanteur s'en défend publiquement, il est diagnostiqué comme malade du SIDA en 1987 et son état de santé se détériore rapidement. Il parvient tout de même à enregistrer les albums "The Miracle" en 1989 et "Innuendo" deux ans plus tard. La chanson qui clôt ce dernier, "The Show Must Go On", est à de nombreux aspects un morceau prophétique : écrit par Brian May, il raconte la souffrance de Mercury face à la maladie, mais aussi sa volonté de continuer à chanter et à aller de l'avant. La chanson sort en single le 14 octobre 1991, à peine six semaines avant la mort de Mercury le 24 novembre.