Charlotte Gainsbourg a fait du chemin depuis « Lemon Incest », évoluant entre musique et cinéma.
A la faveur de " L'effrontée " à " Antichrist " pour le cinéma et de " 5 :55 " à " Stage Whisper " pour la musique, l'artiste s'est fait un prénom.
Une carrière précoce
Fille de Serge Gainsbourg et Jane Birkin, c’est en 1984 que le public la découvre. En duo avec son père dans « Lemon Incest », puis « Charlotte for ever », la jeune fille alors âgée de 13 ans est déjà au cœur d’un scandale. Elle se lance la même année dans le cinéma avec « Paroles et musique » d’Elie Chouraqui.
Deux ans plus tard, Charlotte Gainsbourg est remarquée par Claude Miller, qui la révèle dans «L’effrontée ». A 15 ans, sa prestation lui vaut le César du meilleur espoir féminin.
Une carrière cinématographique prometteuse qui se poursuit avec «La petite voleuse » de Claude Miller et « merci la vie » de Bertrand Blier dans des rôles du même acabit.
Des rôles plus légers
L’artiste tente alors de s’éloigner de ses rôles d’adolescente tourmentée pour aller vers des compositions plus légères et adultes. La comédienne s’illustre ainsi dans la comédie « La Bûche » en 1999.
Un pari réussi pour Charlotte Gainsbourg qui est de nouveau récompensée par l’Académie des Césars, en obtenant celui du meilleur rôle féminin.
Le public la découvre également sous la direction de son mari, le réalisateur Yvan Attal, dans « Ma femme est une actrice » (2001).
Un tandem qui fonctionne puisqu’une suite, « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », voit le jour trois ans plus tard.
Elle réitère l’expérience sous la direction de son compagnon en 2011 avec « Do Not Disturb ». Elle y incarne alors la petite-amie d’Asia Argento.
Un retour à la musique
C’est avec une grande attention médiatique que Charlotte Gainsbourg revient à la chanson. Loin de « Lemon Incest », la chanteuse signe un premier album en anglais, « 5 :55 », sur lequel figure de prestigieuses collaborations avec Air et Jarvis Cocker.
Un succès qui donne naissance à un second opus en novembre 2009. Intitulé « IRM », la chanteuse fait appel au musicien américain Beck, qui a composé la majorité des morceaux.
Charlotte Gainsbourg ne se retire néanmoins pas du cinéma, en apparaissant la même année dans « La Science des rêves » de Michel Gondry.
L’actrice enchaîne l’année d’après avec « I’m not there », aux côtés de Cate Blanchett et le drame « Golden Door » du réalisateur italien Emanuele Crialese.
Tout comme son père, l’actrice joue sur la fibre provocatrice.
En 2009, elle est la tête d’affiche dans le nouveau film de Lars Von trier « Antichrist », en compétition lors du 62e festival de Cannes.
Malgré de nombreuses critiques suite à la projection du film, la comédienne obtient le prix d’interprétation féminine. Fort de ce succès, le réalisateur danois refera équipe avec Charlotte Gainsbourg pour « Melancholia », en 2011 et « Nymphomaniac » en 2013, où elle incarne le premier rôle.
Charlotte Gainsbourg ne tourne pas pour autant le dos au cinéma français.
Elle apparaît ainsi dans « Persécution » de Patrice Chéreau en 2009, puis dans une adaptation d’un roman d’Alfred de Musset « Confession d’un enfant du siècle » réalisé par Sylvie Verheeyde. Elle joue alors aux côtés de Pete Doherty.
S'imposer en tant que chanteuse
Malgré ses succès au cinéma, Charlotte Gainsbourg n'en oublie pas la chanson.
En 2011, elle revient à la tradition paternelle et sort un nouvel opus « Stage Whisper ».
L’album se veut éclectique, mélangeant huit nouveaux titres, et 11 live enregistrés, ainsi qu’un documentaire sur sa tournée.
Quatre singles seront extraits du double coffret. Pour l’occasion, la chanteuse refait équipe avec Beck et s’adjoint les services de Connan Mockasin, Charlie Fink, et Conor J. O’Brien.
En échange, elle participe à l’album « Mémoir » des Villagers, le groupe irlandais d’O’Brien.
Dans ses cartons, pour 2013, la dernière production de Riad Satouf « Jacky au royaume des filles » et un film avec Michel Spinosa.