La chanson a fait danser des millions de personnes dans les années 90 et est reprise aujourd’hui par l’équipe de France. Sorti il y a tout juste 26 ans, le morceau Eurodance de la chanteuse italo-américaine Gala atteint la première place du classement des singles dans différents pays au cours de l’été 1997. Son air et son entêtant “na-na na-na na-naaa na-naa na-naa”, que la bande de Didier Deschamps espère chanter encore au moins deux fois - après la demi-finale et la finale -, devient alors l’un des tubes estivaux de l’année. Aujourd’hui, c’est la Coupe du monde et le parcours des Bleus qui lui donnent une seconde jeunesse.
Interrogée par l’AFP, la chanteuse italo-américaine semble d’ailleurs très honorée de voir "Freed From Desire" servir d’hymne à l’équipe de France et semble même prête à se déplacer pour elle au Qatar : "Je réponds toujours à ceux qui m’aiment et si les Français sont champions du monde et m’invitent, je veux bien chanter pour eux pour fêter ça".
🔊 "𝗙𝗥𝗘𝗘𝗗 𝗙𝗥𝗢𝗠 𝗗𝗘𝗦𝗜𝗥𝗘 ! 𝗢𝗨𝗛.... 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔 𝗟𝗔"
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) December 11, 2022
On a cette chanson en boucle dans la tête et on adore ça 😍 C'était le 🔥 dans le vestiaire des Bleus !#FiersdetreBleus pic.twitter.com/3d1BdKx8Gy
Tout comme "I Will Survive", histoire d'une femme qui se libère d'une relation toxique, "Freed From Desire" se lit comme un hymne féministe. Pourtant, la chanteuse de 47 ans a voulu clarifier sa signification : "Tout le monde dit ça, mais au départ ce n'est pas féministe" a précisé la chanteuse à l’AFP. C’est une histoire peu connue. A l’âge de 13 ans, un médecin italien lui diagnostique un problème au dos et brise son rêve d’être danseuse. Mais aux Etats-Unis, plus tard, un autre médecin lui répond que rien ne peut l'empêcher de danser. "Deux choses se sont mêlées, j'étais amoureuse d'un artiste sénégalais qui vivait depuis peu aux USA et j'avais cette énergie revenue, "Freed From Desire", c'est un morceau qui parle d'énergie et de résilience, je comprends qu'on l'associe à la volonté de marquer un but."
"Freed From Desire", c'est aussi une chanson d'indépendance et Gala a payé la sienne au prix fort. Quand elle se rend compte, à la fin des années 1990, que son contrat avec sa maison de disques "n'est pas des plus favorables, pour être politiquement correct", elle le rompt.
"Les gens me disent : ‘Mais tu étais où pendant toutes ces années, sur une île paradisiaque à boire du Martini ?’ Mais il faut savoir qu'on m'a fermé les portes en me disant, quand j'avais 30 ans, que j'étais finie, que j'appartenais au passé", confie-t-elle. "Je n'ai pas cessé de faire de la musique, mais mon label, c'était juste moi et une adresse mail. J'ai été indépendante avant l'heure, alors que c'est la règle aujourd'hui", décrit-elle, affirmant avoir "des projets en cours"
En attendant, espérons que sa chanson porte chance à l'équipe de France jusqu'à la finale, dimanche 18 décembre.