Herbie Hancock

Herbie Hancock

Né(e) le : 12/04/1942

Nom de naissance : Herbert Jeffrey Hancock

Genre musical : Autres

Biographie Herbie Hancock

Herbie Hancock, de son vrai nom Herbert Jeffrey Hancock, est une grande figure du jazz.

Il voit le jour le 12 avril 1942 dans la ville américaine de Chicago. Son instrument de prédilection est le piano et est parfaitement à l'aise aussi bien en tant qu'interprète que compositeur.

Talentueux et acharné, ce pianiste virtuose compte parmi les musiciens les plus influents dans l'univers du jazz.

Faisant preuve d'avant-gardisme, il impressionne et surprend aussi bien son entourage que son public sans oublier ses pairs et fut l'un des précurseurs de l'utilisation du scratch et du synthétiseur dans le genre musical.

Malgré tout, Herbie Hancock a su préserver la dimension mélodique de ses compositions.

Une carrière toute tracée

À l'instar d'autres grands noms du jazz, Herbie Hancock a suivi une formation classique. À la fin des années 1940, il suit ses premiers cours de piano alors qu'il est tout juste âgé de sept ans. Il affiche alors déjà un talent prometteur.

À onze ans seulement, il réussit l'exploit d'interpréter à la perfection le cinquième concerto en ré majeur composé par le légendaire Mozart. Adolescent, il se détache peu à peu du répertoire classique et s'intéresse de très près au jazz, une musique qui semble lui parler.

Ses premières références en la matière sont George Shearing et Oscar Peterson. Il apprécie également Wynton Kelly, McCoy Tyner et Bill Evans sans oublier celui qu'il considérera bientôt comme son mentor, à savoir Miles Davis. Il étudiera ainsi des compositions de ce dernier et des pièces écrites par Lee Morgan et par John Coltrane.

En 1958, Herbie Hancock intègre le Grinnell College où il étudie la composition. Sa formation durera trois ans au terme desquels il est approché par le trompettiste Donald Byrd qui, au vu de son talent, l'invite à rejoindre sa troupe.

Très rapidement, les talents de pianiste de Herbie Hancock se font connaître et celui-ci se forge petit à petit une réputation dans le cercle très fermé des musiciens de jazz américains. Il évolue entre autres aux côtés de Phil Woods et d'Oliver Nelson.

En 1962, soit une année seulement après s'être fait remarqué par Donald Byrd, Herbie Hancock réalise son tout premier opus en solo intitulé « Takin' off » sous le label Blue Note Records.


Le jazz, sous toutes les coutures

L'album « Takin' off » est bien accueilli par le public mais le plus important se trouve dans le fait qu'il a valu à Herbie Hancock d'être contacté par le grand Miles Davis qui, à la même époque, est à la recherche de talents dans le but de constituer un groupe de jazz, son deuxième quintet.

Celui-ci est, mis à part Miles Davis lui-même, composé de musiciens effectuant leurs premières armes dans l'univers du jazz « pro ». Ron Carter est à la basse, Tony Williams, alors âgé de dix sept ans, est à la batterie, Herbie Hancock est au piano et George Coleman est au saxophone. Ce dernier sera remplacé successivement par Sam Rivers et Wayne Shorter.

C'est au sein de ce quintet qu'Herbie Hancock découvre le style qui sera le sien. Ce sera également l'occasion pour lui de partager avec le public des accords inédits et de proposer des versions très originales de morceaux classiques du jazz.

En 1969, Herbie Hancock rejoint la Warner Brothers. Toujours en 1969, il écrit la musique de « Bill Cosby », une émission télévisée très populaire du moment. S'éloignant un peu des consonances jazz, il propose un album aux sonorités R&B.

A cette même époque, Herbie Hancock affiche son penchant pour les accessoires de musiques dits modernes et semble littéralement fasciné par les gadgets en tous genres. C'est ainsi qu'il compose différents albums marqués par l'utilisation d'instruments de type électronique associés à des instruments acoustiques.

Face à l'accueil mitigé réservé par le public, Herbie Hancock finit par revenir à ses anciens amours. C'est à cette époque que le groupe The Headhunters voit le jour. Leur album éponyme aura plus tard une influence substantielle sur l'univers du funk, du jazz, du hip hop et de la soul.

Pendant les années 1970, l'artiste se consacrera à son quintet baptisé VSOP.


Un nouveau départ

Au début des années 1980, Herbie Hancock surfe sur la vague du succès. Il enchaîne les albums et en 1983, le titre « Rockit » extrait de l'album « Future shock » est élevé au rang de tube. Grâce à ce titre, le prodigieux pianiste remporte un Grammy Award, une véritable consécration.

Au milieu de cette décennie, Herbie Hancock décide de quitter sa maison de disque Columbia et de faire une pause musicale. Il ne reviendra au devant de la scène qu'au lendemain du décès de Miles Davis survenu en 1991.

Trois ans plus tard, l'album « A tribute to Miles » sort dans les bacs et celui-ci a été réalisé en collaboration avec Wallace Roney, Tony Williams, Davis Ron Carter et Wayne Shorter.

Toujours en 1994, Herbie Hancock sort un autre opus intitulé « Dis is da drum ». A travers cet album, il révèle une nouvelle fois son penchant pour une version du jazz que l'on connaît désormais pour être l'« acid jazz ».

En 1997, le succès est de nouveau au rendez-vous après une collaboration avec Wayne Shorter. L'album « 1&1 » reçoit les faveurs du public et celles du milieu du jazz et le titre « Aung San Suu Kyi » est récompensé aux Grammy Awards.

Herbie Hancock reste sur le devant de la scène l'année suivante grâce à « Gershwin's world ».

En 2001, il participe à la réalisation d'un DVD live réalisé en hommage aux deux légendes du jazz en l'occurrence John Coltrane et Miles Davis.

En 2009, Herbie Hancock offre un concert mémorable aux côtés de Lang Lang dans le cadre des Nuits Musicales de Fourvière dans différentes villes françaises.