Actrice française au talent inépuisable, Isabelle Huppert s'est dès ses débuts démarquée des autres jeunes premières par des choix très personnels au niveau des rôles qu'elle interprète.
À la fois stricte quant aux scénarios qui l'intéresse et les personnages qu'elle joue, Isabelle Huppert est connue pour sa capacité exceptionnelle à interpréter divers personnages.
Débuts de carrière
Isabelle Anne Madeleine Huppert voit le jour en 1955. Passionnée par la comédie et le monde du spectacle, elle suit des cours d'art dramatique au Conservatoire national supérieur et à l'École d'art de la rue Blanche.
Son premier rôle au cinéma est dirigé par Nina Companeez dans le film « Faustine et le bel été » en 1972. Suivra ensuite « César et Rosalie » sous les conseils de Claude Sautet la même année. Son talent et sa facilité d'adaptation lui permettent de se démarquer malgré le fait qu'elle choisisse déjà ses rôles.
Dure envers elle-même, Isabelle Huppert se fait connaître pour son jeu irréprochable et ses choix rigoureux. L'actrice fait une petite apparition dans « Le bar de la fourche » du réalisateur Alain Levent.
Bien décidée à réussir grâce à des collaborations avec des grands noms de producteurs, elle accumule en 1974 les rôles clés dans des films d'auteurs. Le public la retrouve notamment dans « Aloïse », pour Liliane Kermadec ou encore « Les valseuses » en second rôle face à Romy Schneider .
Le personnage de la soeur de Romy Schneider qu'elle interprète reste encore dans les annales comme étant l'un de ses plus grands rôles.
Consécration d'un grand talent
Isabelle Huppert passe ensuite de la figuration simple à des petits rôles avant de tomber sur la chance de sa vie. Elle est contactée pour interpréter le rô le de Pomme dans une oeuvre cinématographique de Claude Goretta.
Second rôle non moins important du film « La dentellière », Isabelle Huppert accepte et jouera son personnage avec une maîtrise qui fera d'elle l'une des actrices vedettes du grand réalisateur. L'année suivante sera tout aussi bénéfique pour l'actrice montante avec le rô le de Jenny dans « Les indiens sont encore loin ».
Oeuvre de Patricia Moraz, ce film permettra à Isabelle Huppert d'imposer son talent pour de bon. Les critiques saluent son style discret et fort à la fois tout en restant fidèle au scénario. C'est dans « Retour à la bien-aimée » qu'on la retrouvera en 1978 puis « Sauve qui peut (la vie) » signé par Jean Luc Godard un an plus tard.
Dans les années 80, Isabelle Huppert se démarque dans le monde du cinéma par ses choix très sélectifs quant à ses apparitions. Films d'auteurs et réalisateurs innovateurs récoltent ses préférences au contraire des oeuvres plus commerciales.
« La dame aux camélias » en 1980, « Les héritières » dans le courant de la même année, « La garce » en 1984, « Signé Charlotte » en 1985 sont autant de films illustres dans lesquels elle démontre son talent.
« Milan noir » en 1987 sous la direction de Ronald Chammah est également un beau succès avec le rô le de Sarah .
Suite de carrière
Les années 90 seront tout aussi prospères pour Isabelle Huppert. En 1990, elle tient le rô le de Cécile dans le long-métrage « La vengeance d'une femme ». La même année, elle tient un petit rôle dans une oeuvre de David Witch baptisée « Wind prints ».
Le public la voit en 1994 dans « La séparation » et « L'inondation » respectivement de Christian Vincent et Claude Chabrol . Le personnage d'Agnès Jeancour dans « Pas de scandale » en 1998 lui vaudra de très bonnes critiques quant à son jeu.
Déjà une figure marquante du cinéma français, ses rôles tantôt dramatiques, tantôt comiques lui valent à chaque apparition la reconnaissance du milieu du cinéma. Celui d'Ariane dans « La comédie de l'innocence » en 2000 tout particulièrement.
Le réalisateur Werner Schroeter lui propose d'interpréter le personnage de Magdalena Maria dans son film « Deux ». L'actrice s'essaye au documentaire en 2003 avec une collaboration réussie avec Heinz Butler.
En 2004, Isabelle Huppert devient co-productrice pour le long-métrage « In America », mettant son talent au service de Jerzy Skolimowski. Le public aura par la suite le plaisir de la retrouver en 2007 dans « Médée Miracle ».
« Copacabana » en 2009 puis « Sans queue ni tête » en 2010 sont des oeuvres cinématographiques qui confirme une fois de plus le talent d'Isabelle Huppert.