Laurent Voulzy aime prendre son temps. Après 10 ans sans chanson originale, le chanteur est finalement de retour avec son album Lys & Love. Un disque très personnel bercé par le Moyen Âge, une passion que porte l’artiste depuis l’enfance. Rencontre.
Chériefm.fr : Comment résumer votre nouvel album Lys & Love en trois mots ?
Laurent Voulzy : C’est compliqué… J’aurais du mal à le résumer, parce que je ne sais pas vraiment pourquoi je l’ai fait, même si je savais où j’allais et ce qui m’inspirait. Il y a d’abord le Moyen Âge, puis très vite la France et l’Angleterre. Ces deux pays sont frères ennemis depuis la guerre de Cent Ans, le tout mêlé d’admiration, d’ironie, de mépris… Et puis c’est ma vie aujourd’hui (ndlr : le chanteur vit depuis six ans à Londres).
Chériefm.fr : Le Moyen Âge est une passion que vous avez depuis l’enfance. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’en faire un album ?
Laurent Voulzy : Je ne sais pas ! Je fais peu d’album aussi (rires). J’ai décidé de faire un disque électro durant l’été 2009. m’a alors suggéré de prendre des poèmes. Le lendemain, je me suis dit que j’allais prendre des poèmes du Moyen-Age. Ça y est, j’avais le thème.
Chériefm.fr : Mais musicalement, le résultat n’est pas du tout électro…
Laurent Voulzy : Comme je voulais faire de l’électro, je me suis dit que j’allais tout trouver en studio. C’est la première fois que je fais ça. On a commencé à travailler sur un demi-morceau que j’avais. Très vite, le morceau est devenu mélodique, sur lequel j’ai trouvé un refrain. J’étais désormais dans la chanson pop. L’électro a finalement été abandonné, l’album a pris une autre direction. Mais j’ai tenu cette corde, celle du Moyen-Age. En tout, je suis resté 25 mois en studio.
Chériefm.fr : C’est votre record ?
Laurent Voulzy : Non, j’ai dû faire 36-38 mois avec Avril !
Chériefm.fr : Plusieurs chansons de l’album sont basées sur des poèmes de Charles d’Orléans, poète du Moyen Âge. Il y a aussi des instruments de l’époque, des chœurs… Comment mélange-t-on la musique d’hier avec celle d’aujourd’hui ?
Laurent Voulzy : Ce travail se fait tout à fait naturellement. Depuis le début, je fais de la musique influencée par plein de choses que j’ai entendues : pop anglaise, musique américain, caraïbe, brésilienne, classique… Et j’ai fabriqué ma propre musique avec tout ça. J’ai fait quelques choses à la manière de, inspiré de, comme les chœurs qui ressemblent à la musique savante de l’époque. Mais ça reste des chansons du XXIe siècle.
Chériefm.fr : Qu’est-ce qui vous attire dans le Moyen-Age ?
Laurent Voulzy : Je ne sais pas ce qui m’attire… Tout dans cette période m’attire.
Chériefm.fr : Certaines chansons font en tout cas penser à l’amour courtois...
Laurent Voulzy : L’amour courtois évidemment me séduit, parce qu’il correspond à une vision que j’avais, ou que j’ai encore sûrement, de la femme. C’est la quête perpétuelle de la femme inatteignable, qu’on ne peut pas toucher, même si on donnerait sa vie pour elle. Ça me plait beaucoup, peut-être parce que j’étais d’une extrême timidité lorsque j’étais adolescent. Et puis j’avais ça en moi, de mettre la femme sur un piédestal.
Chériefm.fr : La France et l’Angleterre sont l’autre socle de Lys & Love. Qu’est-ce qui vous manque de la France lorsque vous êtes en Angleterre ?
Laurent Voulzy : C’est quand quelqu’un est absent qu’on s’aperçoit qu’il était là. C’est surtout de la province, le Perche, la Bretagne, la Loire, qui peuvent me manquer. Je pense à cette campagne française, aux Français-es, les fermes françaises, l’épicerie dans laquelle je vais, le marché… C’est pour ça qu’à la fin de la chanson En regardant vers le pays de France, il y a des cloches. J’aime infiniment le son des cloches. Elles ramènent à l’enfance, à la paix, à l’éternité. Entendre des cloches dans la campagne avec un petit oiseau, pour moi, c’est la France.
Chériefm.fr : Et qu’est-ce qui vous manque de l’Angleterre ?
Laurent Voulzy : Elle me manque moins. Mais quand j’y suis, je suis très heureux. Et je découvre des choses qui sont assez typiquement anglaises. C’est plus une façon d’être que des paysages. Les Anglais-ses- sont peut-être un peu plus courtois-ses, mais on ne sait pas ce qu’ils-elles pensent. En tout cas, ils-elles ont un code qu’on ne maîtrise pas.
Chériefm.fr : Sur cette chanson, En regardant vers le pays de France, vous chantez avec . Comment est né ce duo ?
Laurent Voulzy : Au départ, je ne savais pas ce qu’elle allait faire, mais je lui ai quand même proposé de venir chanter sur cet album. Je lui ai demandé de venir faire des chœurs, même si on ne l’entend pas, même si elle est anonyme dans la foule. Sauf qu’à un moment, j’avais oublié de faire chanter les gens à la modulation, et elle se retrouve seule. C’est pour ça qu’on l’entend, c’est pratiquement un hasard.
Chériefm.fr : Quant à votre prochain disque, il va falloir de nouveau attendre dix ans ?
Laurent Voulzy : Alain Souchon annonce partout que le prochain sera un album de duos, alors je vais dire pareil ! (rires). On a bossé dessus, puis Alain est reparti en tournée, et moi sur cette nouvelle aventure. Mais on va retourner dessus en 2012. On va probablement se voir pour écrire à nouveau. On a déjà écrit quatre chansons, mais seules deux sont sûres.
Amélie BERTRAND
Chériefm.fr : Comment résumer votre nouvel album Lys & Love en trois mots ?
Laurent Voulzy : C’est compliqué… J’aurais du mal à le résumer, parce que je ne sais pas vraiment pourquoi je l’ai fait, même si je savais où j’allais et ce qui m’inspirait. Il y a d’abord le Moyen Âge, puis très vite la France et l’Angleterre. Ces deux pays sont frères ennemis depuis la guerre de Cent Ans, le tout mêlé d’admiration, d’ironie, de mépris… Et puis c’est ma vie aujourd’hui (ndlr : le chanteur vit depuis six ans à Londres).
Chériefm.fr : Le Moyen Âge est une passion que vous avez depuis l’enfance. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’en faire un album ?
Laurent Voulzy : Je ne sais pas ! Je fais peu d’album aussi (rires). J’ai décidé de faire un disque électro durant l’été 2009. m’a alors suggéré de prendre des poèmes. Le lendemain, je me suis dit que j’allais prendre des poèmes du Moyen-Age. Ça y est, j’avais le thème.
Chériefm.fr : Mais musicalement, le résultat n’est pas du tout électro…
Laurent Voulzy : Comme je voulais faire de l’électro, je me suis dit que j’allais tout trouver en studio. C’est la première fois que je fais ça. On a commencé à travailler sur un demi-morceau que j’avais. Très vite, le morceau est devenu mélodique, sur lequel j’ai trouvé un refrain. J’étais désormais dans la chanson pop. L’électro a finalement été abandonné, l’album a pris une autre direction. Mais j’ai tenu cette corde, celle du Moyen-Age. En tout, je suis resté 25 mois en studio.
Chériefm.fr : C’est votre record ?
Laurent Voulzy : Non, j’ai dû faire 36-38 mois avec Avril !
Chériefm.fr : Plusieurs chansons de l’album sont basées sur des poèmes de Charles d’Orléans, poète du Moyen Âge. Il y a aussi des instruments de l’époque, des chœurs… Comment mélange-t-on la musique d’hier avec celle d’aujourd’hui ?
Laurent Voulzy : Ce travail se fait tout à fait naturellement. Depuis le début, je fais de la musique influencée par plein de choses que j’ai entendues : pop anglaise, musique américain, caraïbe, brésilienne, classique… Et j’ai fabriqué ma propre musique avec tout ça. J’ai fait quelques choses à la manière de, inspiré de, comme les chœurs qui ressemblent à la musique savante de l’époque. Mais ça reste des chansons du XXIe siècle.
Chériefm.fr : Qu’est-ce qui vous attire dans le Moyen-Age ?
Laurent Voulzy : Je ne sais pas ce qui m’attire… Tout dans cette période m’attire.
Chériefm.fr : Certaines chansons font en tout cas penser à l’amour courtois...
Laurent Voulzy : L’amour courtois évidemment me séduit, parce qu’il correspond à une vision que j’avais, ou que j’ai encore sûrement, de la femme. C’est la quête perpétuelle de la femme inatteignable, qu’on ne peut pas toucher, même si on donnerait sa vie pour elle. Ça me plait beaucoup, peut-être parce que j’étais d’une extrême timidité lorsque j’étais adolescent. Et puis j’avais ça en moi, de mettre la femme sur un piédestal.
Chériefm.fr : La France et l’Angleterre sont l’autre socle de Lys & Love. Qu’est-ce qui vous manque de la France lorsque vous êtes en Angleterre ?
Laurent Voulzy : C’est quand quelqu’un est absent qu’on s’aperçoit qu’il était là. C’est surtout de la province, le Perche, la Bretagne, la Loire, qui peuvent me manquer. Je pense à cette campagne française, aux Français-es, les fermes françaises, l’épicerie dans laquelle je vais, le marché… C’est pour ça qu’à la fin de la chanson En regardant vers le pays de France, il y a des cloches. J’aime infiniment le son des cloches. Elles ramènent à l’enfance, à la paix, à l’éternité. Entendre des cloches dans la campagne avec un petit oiseau, pour moi, c’est la France.
Chériefm.fr : Et qu’est-ce qui vous manque de l’Angleterre ?
Laurent Voulzy : Elle me manque moins. Mais quand j’y suis, je suis très heureux. Et je découvre des choses qui sont assez typiquement anglaises. C’est plus une façon d’être que des paysages. Les Anglais-ses- sont peut-être un peu plus courtois-ses, mais on ne sait pas ce qu’ils-elles pensent. En tout cas, ils-elles ont un code qu’on ne maîtrise pas.
Chériefm.fr : Sur cette chanson, En regardant vers le pays de France, vous chantez avec . Comment est né ce duo ?
Laurent Voulzy : Au départ, je ne savais pas ce qu’elle allait faire, mais je lui ai quand même proposé de venir chanter sur cet album. Je lui ai demandé de venir faire des chœurs, même si on ne l’entend pas, même si elle est anonyme dans la foule. Sauf qu’à un moment, j’avais oublié de faire chanter les gens à la modulation, et elle se retrouve seule. C’est pour ça qu’on l’entend, c’est pratiquement un hasard.
Chériefm.fr : Quant à votre prochain disque, il va falloir de nouveau attendre dix ans ?
Laurent Voulzy : Alain Souchon annonce partout que le prochain sera un album de duos, alors je vais dire pareil ! (rires). On a bossé dessus, puis Alain est reparti en tournée, et moi sur cette nouvelle aventure. Mais on va retourner dessus en 2012. On va probablement se voir pour écrire à nouveau. On a déjà écrit quatre chansons, mais seules deux sont sûres.
Amélie BERTRAND