… La chanson la plus personnelle
Lynda Lemay : Mon Nom. C’est peut-être la moins connue. Elle est très autobiographique. C’est moi, ça l’était au moment où je l’ai écrite, ça l’est encore aujourd’hui. Ça me décrit bien. C’est comme si je me présentais aux gens qui ne m’ont pas suivie en tournée.
… La chanson fétiche
Lynda Lemay : Le plus fort c’est mon père. Elle n’a jamais quitté mes spectacles, c’est pour ça qu’elle ouvre le best-of. Au niveau musical, on reconnait bien mon style. Au niveau du texte, c’est le thème de la famille, qui m’est si cher. Ça a été autobiographique au moment où je l’ai composé. C’est cette admiration que j’ai pour l’amour que vivent mes parents, rempli de respect et de complicité… Et c’est encore vrai, ils s’aiment toujours du même amour. C’est si inspirant !
Le directeur artistique de la adémie au Québec m’a dit récemment que Le plus fort c’est mon père a été la chanson la plus utilisée lors des auditions. Savoir que ces jeunes-là ont choisi ma chanson, ça veut dire qu’elle touche quelque chose de bien plus large que ce que j’aurais pensé.
… La chanson préférée de ses filles ?
Lynda Lemay : Un paradis quelque part et Je suis grande. Pendant longtemps, la chanson qui a rallié mes deux filles était Un paradis quelque part. Mais depuis peu de temps, la plus grande préfère Je suis grande.
… La chanson qui a été la plus facile à écrire
Lynda Lemay : Pas ta première femme. Elle n’était pas censée être sur le best-of. J’étais dans mon chalet, en Mauricie. C’est une maison au bord d’un lac, il n’y a pas d’Internet, pas de télé, pas d’auto. C’est la paix et ça fait du bien. Je me suis retrouvée seule une soirée, un vrai moment de solitude, ce qui est rare. J’ai pris ma guitare, je suis allée au bout du quai, et je me suis laissé tanguer. L’émotion est montée, j’ai trouvé la mélodie, très chanson française. Le texte est monté tout de suite… Je l’ai écrite en une heure.
… La chanson qui a été la plus difficile à écrire
Lynda Lemay : Une mère. Je n’ai jamais trouvé qu’écrire une chanson, c’était difficile, parce que c’est ça que j’aime faire. Mais Une mère est celle qui a pris le plus de temps. Je l’ai commencé il y a des années. Le texte était très long, il faisait six pages, je l’aimais beaucoup. Mais je me perdais un peu, j’extrapolais. J’ai ramené ça à l’essentiel, ne pas raconter trois histoire en même temps. J’y suis allée avec le côté exigeant d’être une mère, même si être une mère, c’est tellement plus que ce que je dis dans cette chanson. J’ai trouvé la mélodie bien plus tard.
… La chanson qui l’a révélée au public français
Lynda Lemay : Les souliers verts. En France, ça a été très rapide, grâce au côté humour. Il y avait cette facilité à tomber dans le drôle, le sarcastique, l’ironie, ma façon de jouer avec les mots et de ne pas me prendre au sérieux en chanson. Dédramatiser des choses qui ne sont pas si drôles que ça. Ce côté-là a beaucoup plus en France, ça ne se faisait pas beaucoup au moment où je suis arrivée, c’était assez nouveau. Ça a fait en sorte que les gens m’ont bien accueilli, ils m’ont ouvert les bras, et il y avait une place à prendre.
… La chanson la plus québécoise
Lynda Lemay : La visite ou Au nom des frustrés. Tout de monde me demande ce que veulent dire les expressions que j’utilise dedans. Mais la plus québécoise de mes chansons reste Gros colons, qui n’est pas dans le best-of.
… La chanson qui manque au best-of ?
Lynda Lemay : Les deux hommes. Je ne pouvais pas apporter le thème de la famille trop souvent. Je me suis dit pour me consoler que ça sera sur le tome 2 !
Amélie BERTRAND