Il fut l'artiste de toutes les flamboyances et hybridations musicales. En plus de trois décennies de carriÚre et presque 40 disques, plus de 130 millions de ses albums se sont vendus dans le monde.
La révolution Prince
Prince est un modĂšle de prĂ©cocitĂ©. Ă peine ĂągĂ© de 20 ans, il signe le premier de ses trente-neuf albums studio, "For You", et continuera par la suite au rythme stakhanoviste de presque un album par an, voire plus. Chacun de ses quatre albums suivants ("Prince", "Dirty Mind", "Controversy" et "1999") continuera dans la lignĂ©e des prĂ©cĂ©dents, "1999" devenant le premier Ă rentrer dans le top 10 des charts. Mais le tournant sera sans conteste l'annĂ©e 1984, celle de la sortie de ce qui reste son classique absolu : "Purple Rain". Toujours accompagnĂ© de son groupe qu'il appelle dĂ©sormais The Revolution, l'artiste connaĂźt un carton planĂ©taire avec la bande-son du film Ă©ponyme dont il tient par ailleurs le rĂŽle phare. L'album Ă lui seul reste en tĂȘte du Billbord amĂ©ricain pendant 24 semaines, se vend Ă 25 millions d'exemplaires Ă travers le monde, et vaut Ă l'artiste de remporter l'Oscar de la meilleure chanson pour le single "Purple Rain".
Un artiste symbole
Prince devient le visage du "Minneapolis Sound", un courant musical mĂȘlant funk, rock et new wave tirant son nom de sa ville natale. Quelle que soit sa pĂ©riode, le succĂšs est au rendez-vous. Le tournant de la dĂ©cennie 1990 est marquĂ© par son autre grand succĂšs public, "Sign O' the Times", mais aussi sa participation Ă la bande-son du "Batman" de Tim Burton, qu'il supervise. La "New Power Generation" qui s'en suit, au cours de laquelle il adopte son cĂ©lĂšbre Love Symbol, culmine avec "Diamonds and Pearls" en 1991. Parmi ses plus grands succĂšs avant sa mort en 2016, on retiendra "Emancipation" (1998), "Musicology" (2004) ou encore "3121" (2006).