Erika Dobong'na, de son vrai patronyme, l'actrice et chanteuse d'ascendance camerounaise Princess Erika naît à Paris en 1964.
Rendue célèbre pour ses morceaux teintés de ragga « Faut qu’j’travaille » et « Trop de bla bla », elle connaît également le succès à l'écran et sur les planches à travers plusieurs pièces et films.
Fem me de coeur, elle participe à une multitude de projets humanitaires tout au long de sa carrière.
« Trop de bla bla », la première perle d'une princesse du reggae
Petite fille d'un chef traditionnel camerounais, Princess Erika
grandit en France au sein d'une famille d'exilés politiques. Passionnée
de piano, elle fait ses premiers pas en musique au conservatoire à
l'ombre de ses cinq ans. Puis inspirée par les Beatles et Bob Marley , elle s'initie à la guitare dans son adolescence.
A son 18ème printemps, la jeune fille, portée par la carrière de chanteuse, met sur pied le groupe Blackheart Daughters avec ses soeurs. Plus tard, elle formera le collectif Princess and The Royal Sound avec qui elle assurera les premières parties de l'artiste jamaïcain Dennis Brown.
Entre temps, l'étoile montante donne naissance à son fils Julien.
Trois ans plus tard, en 1986, elle s'embarque pour le Royaume-Uni où
elle effectue quelques enregistrements avec les musiciens d'Aswad, le
collecti f de reggae. Deux ans passent et son titre « Trop de bla bla » est dans les bacs.
Très
apprécié par le public de l'Hexagone, le morceau rencontre un vif
succès médiatique et la porte immédiatement sur le de vant de la scène.
Dans la foulée, la chanteuse publie un 45 Tours intitulé « Tendress » avant de sortir son album « Princess Erika » de 1992 qui marie la soul, le jazz et le funk au reggae.
Suite à ces premières réalisations solo, l'artiste remonte sur les planches et se trouve en levée de rideau des Négresses Vertes la même année.
De « D’origine » à « Tant qu'il y aura » et les projets humanitaires
Après un autre voyage au Royaume-Uni, Princess Erika publie son deuxième opus « D’origine » en 1995. Parmi les pièces de ce nouveau recueil, on retrouve le titre « Longtime », fruit de sa collaboration avec le légendaire Freddie McGregor.
On note également le très retentissant « Faut qu’j’travaille
» qui la catapulte au sommet des ventes françaises. Entre temps, la
star multiple ses collaborations et en 1996, elle participe à l'album «
Les Rita Mitsouko Acoustiques » de Les Rita Mitsouko.
Plus tard, elle enregistrera « Les hommes sont des femmes comme les autres » avec Marc L avoine et chantera le titre « Sale époque » avec le rappeur-compositeur Nigga Phy. Habituée à prêter sa plume à d'autres artistes, elle écrira le tube « Embrasse-moi » pour Les N ubians.
En 1998, Princess Erika réalise un rêve, celui d'enregistrer à Kingston, en Jamaïque avec la fine fleur de la rythmique reggae, Sly & Robbie. Le résultat de cette brillante collaboration arrive en 1999 sous le titre « Tant qu'il y aura ».
La
même année, la chanteuse commence à s'investir dans une cause
humanitaire en faveur des enfants du Tiers-monde. Elle entraînera
plusieurs autres artistes dans ce projet et participera encore à
d'autres actions du genre comme le CD « Agir réagir » de 2004, auquel elle contribue au profit des victimes d'un tremblement de terre au Maroc.
Entre musique, théâtre, télévision et écran
En 2005, Princess Erika publie un nouvel album intitulé « A l'épreuve du temps
». Ecrit et composé par la vedette elle-même, cet opus auto-produit
voit la participation de ses trois soeurs qui y font les choristes et
de son fils Julien en duo avec elle dans le morceau « S'élever ».
Teintées
de rythmes africains, les chansons de l'album sont toujours empreintes
de reggae. Très intime, le recueil fait référence à la vie de la
chanteuse, sa condition de femme, sa personnalité multiculturelle, son
bonheur maternel et son parcours d'artiste.
En marge de sa carrière dans la chanson, Princess Erika devient comédienne. Elle monte sur les planches avec « Le costume » de Peter Brooks. El le de vient également un personnage de « Les monologues du vagin » et apparaît au grand écran à travers les films « Les marins perdus », « Le jardin de Papa » et « Quand les anges s'en mêlent ».
Enchaînant les rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma, elle prête ses traits à Rosy dans la série « Camping Paradis » à partir de 2006. Puis en 2008, elle figure dans la pièce « Le petit trésor » de Vincent Azé et Steevy Boulay.
Toutefois, elle poursuit toujours sa carrière de chanteuse et participe à la compilation reggae « Il est 5 heures Kingston s'éveille », où elle chante la reprise de « J'ai encore rêvé » avec Pierpoljak. Plus tard, elle s'associera avec le producteur Mariano Beuve pour la réalisation d'un nouvel album.