The Chemical Brothers est le nom d'un duo que les amateurs de rythmes techn o et dance connaissent bien. Ed Simmons et Tom Rowlands affichent fièrement plus d'une quinzaine d'années de présence dans le domaine musical.
Ayant
enregistré pas moins de six albums, auxquels s'ajoutent toute une
flopée de singles et de vidéos, ces disc-jockeys sont des figures
incontournables de la vague électro.
Surdoués des platines, The Chemical Brothers ont initié des générations de noctambules et autres mélomanes à ces sons mêlant goûts de fête et psychédélisme à l'état pur.
« Exit planet dust », leur tout premier album est déjà loin, mais le talent de ces Britanniques hors pair a bien traversé les années.
Une aventure musicale commencée très tôt
Le destin de The Chemical Brothers
était tracé depuis longtemps et l'on ne peut pas dire que les deux
comparses qui forment ce duo aient perdu du temps pour trouver leur
voie. Lorsqu'ils se rencontrent courant 1989, chacun avait déjà un
bagage musical assez fourni, entretenu par une découverte précoce de
genres qui ne parlent pas toujours à tout le monde.
S'il est vrai que Ed Simons,
élevé par une mère avocate, avait une passion folle pour les avions, la
musique ne le désintéressait pas totalement. A peine entré dans
l'adolescence, il s'habitue déjà aux sonorités hip hop qui le bercent
lors de ses virées régulières dans une boîte de sa ville.
Tom Rowlands,
quant à lui, est très tôt subjugué par les mélodies des cornemuses
écossaises, ce qui développe apparemment sa sensibilité auditive. Il
découvre lui-même les vagues sonores de l'électro tout en nourrissant
un intérêt vif pour d'autres genres. La passion pour la musique
l'emporte, semble-t-il, plus que tout chez « Chemical Tom ».
Lorsque Ed Simons finit encore ses études d'histoire à l'université, son ami jouait déjà au sein d'un groupe formé avec des connaissances.
The Chemical Brothers : des disc-jockeys prodiges
Le parcours de The Chemical Brothers
est un long cheminement où la musique est plus forte que tout. Leur
carrière commune commence, lorsque les deux membres entament
l'animation des pistes d'une petite boîte, en tant que Djs.
En cette année 1992, Tom Rowlands et Ed Simons
secouent les platines à coup de techno ou de house. C'est le début
d'une expérimentation sonore qui les mènera à rechercher des techniques
toujours plus élaborées. « Song to the siren » est un des
premiers titres qui ressortent de leur « laboratoire » musical, où les
synthétiseurs et l'ordinateur font tandem pour compulser les sons qui
lancent la base de leur remix futurs.
Le courant de l'automne 1994 mettra le groupe sur la piste de personnages dont certains, tel Noel Gallagher d'Oasis , se révéleront com me de s collaborations déterminantes. EP et remixages de titres signés de différents groupes, tels The Prodigy et Primal Scream, occupent à temps plein les deux férus de platines, quand ils ne sont pas aux commandes pour chauffer les pistes de danse.
Leur renommée n'est plus à faire et leur présence sur des programmations à large audience ne fait que conforter The Chemical Brothers dans leur envolée. Les singles portant leur cachet font par ailleurs des tabacs.
Parmi ceux-ci, « Leave home », le premier enregistré avec l'appellation de The Chemical Brothers,
réussit une belle percée dans les classements de juin 1995. Pendant
près de huit semaines, le tube tient la 17ème place en état de siège,
une entrée de jeu efficace au premier album qui sortira un mois après.
Une décade de rencontres et de consécration
A la sortie du premier album « Exit planet dust », The Chemical Brothers
n'a déjà plus aucune preuve à donner, quant à la maturité de ses
projets. Les classements britanniques de juillet 1995 propulsent
d'emblée cet événement-son du mois précédent à la neuvième place.
Plus
d'un million d'inconditionnels du monde entier s'arracheront les
disques, faisant de cet opus un Disque d'or, dès le dé but de l'année
suivante. Des ventes supplémentaires lui vaudront plus tard une
distinction en platine. Entre-temps, The Chemical Brothers s'offre rien de moins que la scène de l'Astoria Theatre.
D'autres albums viendront par la suite couronner l'enthousias me de s deux DJs, que rien ne semble pouvoir arrêter. Entre « Dig your own hole », autre condensé de sons qui a été ovationné à sa sortie en 1997 et « Push the button », qui vient en 2005, peu de temps après le dixième anniversaire du groupe, The Chemical Brothers s'était investi sur un florilège de projets, tous plutôt porteurs.
Les
deux DJs débutants des années 90 ne se sentent plus à l'aise que dans
les grandes arènes. Ils explosent le record d'entrée à leur
représentation au Festival de Glastonbury en 2000. Artistes au parcours
exemplaire, The Chemical Brothers livrent encore « We are the night » en 2007 chez Freestyle Dust et Virgin.
Infatigables, ils parcourent le monde, du Japon au Chili et de l'Argentine à l'Ecosse, compulsant des sons à tous les vents.