La Baile Funk pour se lancer dans la musique
Originaire de Tokyo, Tigarah découvre le monde de la musique à la veille des années 2010. Habituée à fréquenter un groupe d’amis brésiliens à la fac (elle suit alors des études de sciences politiques), elle découvre au Japon la "Baile Funk", une sorte de hip-hop brésilien (rien à voir avec le titre "Uptown Funk" de Bruno Mars). Comme on tombe amoureux d’une chanson ou d’une œuvre d’art, Tigarah ressent un véritable coup de foudre pour cette musique brésilienne. C’est à ce moment qu’elle prend la décision de devenir artiste et de se lancer dans la musique. Pour ses amis qui l’entourent, le pari est osé. Une Japonaise qui choisit de faire de la Baile Funk est un événement auquel peu de personnes sont jusqu’alors habituées.
La rencontre avec Diplo
Comme beaucoup de jeunes chanteurs, Tigarah fait une rencontre qui va bouleverser sa carrière. Grâce à la Baile Funk, la Japonaise parvient à échanger avec le DJ Diplo, ainsi qu’avec la rappeuse anglaise M.I.A. Toujours fascinée par le Brésil, Tigarah parcourt les milliers de kilomètres qui séparent l’archipel japonais et le pays du Roi Pelé. Installée à Sao Paulo, elle se lance dans l’aventure Baile Funk. En dépit de son talent, la magie n’opère pas tout de suite. Il faut une nouvelle rencontre, celle d’un producteur, et un exil temporaire du côté de Los Angeles pour véritablement lancer la machine.
Un premier EP sur MySpace
Aux États-Unis, Tigarah travaille sur son premier EP. Génération ayant grandi avec le numérique oblige, elle décide de publier son projet sur MySpace, la plateforme du moment. Assez rapidement, la musique de Tigarah fascine (ou intrigue) et permet à l’artiste d’accéder à une petite notoriété. Des titres comme "Girlfight", qui a été choisi pour intégrer la bande musicale du jeu vidéo FIFA 2007, participent à son succès. Dans la foulée, Tigarah signe avec la maison de disques Universal Music avant de faire ses valises pour se rapatrier au Japon.
Un deuxième EP suivi d’un premier album
De retour sur ses terres d’origine, Tigarah poursuit son aventure musicale. Après un deuxième EP, elle enregistre et commercialise son premier album intitulé "The Funkeira Goes Bang!". À ce moment de sa carrière, Tigarah ressent une volonté de collaborer avec des artistes issus de l’Hexagone. Passionnée par la musique française, la Japonaise fait à nouveau ses valises direction Paris. Installée dans la capitale, elle multiplie les rencontres et les découvertes dans l’univers électro hip-hop français. Dans ces découvertes, elle puise l’inspiration nécessaire à son deuxième album. De retour au Japon, elle commercialise son deuxième opus intitulé "This World Is My Playground".
Le remix d’Orelsan
Toujours fascinée par les textes et les compositions des artistes français, Tigarah s’essaie à l’exercice du remix d’une chanson déjà existante. Toujours au Japon, des amis lui permettent de faire la rencontre d’Orelsan, avec qui le courant passe plutôt bien. Dans la foulée, Tigarah décide de remixer la chanson "Rêves bizarres" pour en faire la première version japonaise. Dans un pays jusque-là habitué aux remix de titres américains, la démarche surprend, et séduit. Il faut dire que Tigarah s’est beaucoup investie sur ce projet, notamment dans le choix de la traduction pour les paroles et pour l’enregistrement de la partie très technique du rappeur Damso.
Un lien particulier avec la France
Bien qu’attachée à son pays d’origine, Tigarah fourmille d’envie de s’installer plus longuement à Paris. Il semble exister entre l’artiste japonaise et le pays de Molière une alchimie particulière, une attirance artistique. Après deux premiers albums enregistrés au Japon, il n’est donc pas très étonnant de voir Tigarah plancher sur un troisième opus aux accents tricolores. Après avoir traversé les premiers mois de l’épidémie de Covid-19, Tigarah laisse filtrer quelques informations sur la préparation d’un nouvel album. Celui-ci devrait alors s’articuler autour d’une "série d’inoubliables de la chanson française". Au tout début de l’année 2021, Tigarah a l’occasion de "teaser" cet album grâce à une collaboration prestigieuse. En compagnie de la chanteuse Léa Paci, elle enregistre une nouvelle version du titre "J’t’emmène au vent" de Louise Attaque, coup de cœur du Club Chérie.
Une véritable touche-à-tout
Si beaucoup la découvrent à travers sa musique, Tigarah n’est pas seulement une chanteuse. La Japonaise multiplie depuis plusieurs années les expériences et les activités professionnelles. Certains ont associé un visage à son nom grâce à ses apparitions télévisées comme présentatrice sur la chaîne E! News (une mission qui lui aura permis, entre autres, d’interviewer l’acteur Tom Cruise). D’autres ont identifié son style d’écriture à travers la publication d’articles en sa qualité de journaliste. Et pour parfaire l’ensemble, Tigarah s’est aussi lancée dans le mannequinat, comme ont pu le faire avant elle d’autres chanteuses comme Zazie ou Carla Bruni.
