Wes Montgomery

Wes Montgomery

Né(e) le : 06/03/1925

Décédé(e) le : 15/06/1968

Nom de naissance : John Leslie Montgomery

Signe : Poissons

Genre musical : Autres

Biographie Wes Montgomery

John Leslie « Wes » Montgomery le 6 mars 1925 à Indianapolis, dans l'Illinois et décédé le 15 juin 1968 dans sa ville natale même, Wes Montgomery était un guitariste américain, l'un des grands noms du jazz des années 60.

Entièrement autodidacte, il achète sa première guitare électrique à l'âge de 19 ans pour reproduire les solos de Charlie Christian.

Depuis, il ne peut s'empêcher de faire vibrer les cordes pour fasciner le public. Wes Montgomery est d'ailleurs l'inventeur de jeux de solos impressionnants, constituant jusqu'à aujourd'hui des sources d'inspirations pour de grands jazzmen.

Sur les traces de Charlie Christian

Issu d'une famil le de musiciens, Wes Montgomery grandit déjà sous les souffles de la musique, dont singulièrement du jazz. Ses frères, le bassiste Monk Montgomery et le vibraphoniste Buddy Montgomery, forment les Montgomery Brothers, sillonnant les clubs de jazz locaux dans les années 50-60.

C'est pourtant un peu tard, à l'âge de 19 ans, que Wes Montgomery fait un premier pas dans cet univers. 1944, l'année où il se laisse emporter par les solos de Charlie Christian, le fameux guitariste de jazz des années 30 et où il commence à reproduire les oeuvres du jazzman.

Réussies note pour note, ces dernières constitueront les premiers morceaux interprétés par Wes Montgomery sur scène, dans les clubs d'Indianapolis principalement. Il ne fut pas difficile pour le musicien en devenir de se démarquer. Car bien que ses interprétations de Charlie Christian furent impeccables, il y a ajouté des techniques personnelles, des doigtés personnalisés qui parfont les sons.

Le jazzman amateur parvient ainsi facilement à attirer l'attention, dont celle du vibraphoniste et pianiste de jazz Lionel Hampton qui, conquis, l'invite à intégrer son orchestre en 1948.


Dé but de carrière

À l'orée des années 50, Wes Montgomery arpente différentes scènes aux côtés de Lionel Hampton. Avec une famil le de huit personnes sous les bras, il ne peut cependant pas continuer ce rythme et après deux ans de tournées, revient à Indianapolis pour travailler dans une usine d'électroniques.

Musique dans les veines, le jazz ne s'abandonne pas aussi facilement pour l'artiste. Il prend le temps de se produire sur scène, se contentant de jouer dans les bars locaux et prend également part aux enregistrements de Montgomery Brothers aux côtés de ses frères.

C'est pourtant sur ces petites scènes, lors de l'une de ses prestations live, que Wes Montgomery se fait remarquer par Cannonball Adderley et celui-ci, impressionné, décide de lui donner un coup de pouce. Il en résulte un contrat d'enregistrement chez Riverside Records, suivi d'un disque intitulé « The Wes Montgomery trio » en 1959.

Critiques élogieuses au rendez-vous, Wes Montgomery enchaîne avec un second disque « The incredible jazz guitar of Wes Montgomery » dans la même période puis, entraîné par le succès qui en naît, il sort bon nombre d'opus dans les années 60.

On ne peut entre autres ignorer l'album « California dreaming » qu'il sort chez Verve Records en 1966, ou encore « Tequila » en 1966, faisant particulièrement du bruit sur le plateau du jazz.


Une fin précoce

Parallèlement à ses prestations en solo, Wes Montgomery travaille également avec bon nombre de jazzmen dans les années 60. Il joue entre autres aux côtés de Milt Jackson, de Tal Farlow, de Wynton Kelly, de Jimmy Smith ou encore de Jimmy Raney et partage également la scène avec les saxophonistes John Coltrane et Johnny Griffin.

C'est d'ailleurs au coeur de ces diverses collaborations, que ce soit en studio ou sur scène, que Wes Montgomery découvre d'autres aspects du jazz, ce qui va le mener à approfondir encore plus ce vaste univers. Il en naît un smooth jazz métissé de pop hors pair, notamment illustré dans le titre « Bumpin' » de 1965.

Les albums de Wes Montgomery sorti chez A&M Records dans la fin des années 60, dont « A day in the life » en 1967 ou encore « Down here on the ground » en 1968, reflètent également ce nouvel aspect jazzy de Wes Montgomery. D'ailleurs, les titres « Eleanor rigby » et « I say a little prayer for you » issus de ces albums constituent de grands succès commerciaux pour le jazzman.

Mais en dehors de ces morceaux jazz pop à succès, Wes Montgomery marque également une révélation technique dans l'univers de la guitare. Ce jazzman, désormais de renom, est en effet l'initiateur de l'usage du pouce à la place du médiator, donnant naissance à des sonorités inhabituelles.

Wes Montgomery décède le 15 juin 1968 à Indianapolis suite à une crise cardiaque, laissant  derrière lui tout un héritage musical.