Une transition en douceur
À la fin de l'année 2001, peu de groupes dominent autant le R'n'B à l'échelle mondiale que les Destiny's Child. Leur troisième album, "Survivor", fait un carton dans les bacs depuis mai et s'écoule à plus de quinze millions d'exemplaires. Le groupe annonce faire une pause, après la sortie de leur album de Noël "8 Days of Christmas", pour laisser à chacune des trois poursuivre leurs projets en solo. Cette pause durera trois ans jusqu'à la sortie de leur dernier album à ce jour, "Destiny Fulfilled", après que les trois chanteuses ont sorti leur premier album respectif.
Une Beyoncé omniprésente
Avant même d'enregistrer le sien, Beyoncé est déjà extrêmement demandée et multiplie les projets, notamment sur petit et grand écran, souvent avec la double casquette d'actrice et chanteuse. On la remarque surtout dans "Goldmember", le troisième volet de la saga culte Austin Powers aux côtés de Mike Myers, grâce auquel elle lance le single "Work it out". En parallèle, elle multiplie les collaborations de prestige, que ce soit aux côtés de celui qui était déjà son compagnon à l'époque, Jay Z ("03 Bonnie and Clyde"), de 50 Cent ("In Da Club") et surtout de Luther Vandross, avec lequel elle décroche son premier Grammy Award en solo grâce à leur duo "The Closer I Get to You".
"Dangerously in Love", le début d'un phénomène
Pendant ce temps, Beyoncé met la touche finale à son premier album solo, "Dangerously in Love", qui sort le 22 juin 2003. Mélangeant R'n'B, soul et ballades plus pop, l'album s'impose rapidement comme un phénomène commercial, porté par quelques tubes comme "Baby Boy" ou "Me, Myself and I". L'album profite surtout du lancement canon de son premier single, "Crazy in Love", régulièrement cité parmi les plus grands tubes de la décennie par la critique musicale. Le morceau se vend à plus de huit millions d'exemplaires, l'album à plus de dix millions et rafle les récompenses lors de toutes les cérémonies. Beyoncé s'est installée au sommet et n'en est plus descendue depuis.