Un surnom amusant lié à l'école
Billy Idol, alias William Michael Albert Broad, est né à Stanmore, dans la région anglaise du Middlesex. Alors qu'il est âgé de 2 ans, sa famille déménage aux États-Unis. Ce séjour de quatre ans à Long Island (New York) marquera le garçon malgré son jeune âge. De retour en Angleterre, Billy s'avère être un élève assez turbulent et peu assidu. Excédé, un de ses professeurs le qualifie sur son bulletin de "fainéant" ("idle" en anglais). Le surnom du garçon est tout trouvé : ce sera désormais Billy Idle, rapidement transformé en Billy Idol pour être plus facilement prononcé. Alors lycéen, il fonde son propre groupe de musique, nommé The Rockettes.
Un grand fan de punk
Billy Idol suit un cursus à l'université du Sussex, mais les cours ne sont décidément pas faits pour lui. En 1976, il décide de tout quitter afin de se consacrer à sa passion pour le mouvement punk, en pleine explosion. Billy Idol fait partie du Bromley Contingent, un groupe de jeunes fans des Sex Pistols, fréquentant les bars underground de Londres et s'habillant de manière excentrique. Billy Idol pense qu'il est temps de monter son propre groupe de musique et, pour ce faire, il déménage à Chelsea. Il cofonde Generation X avec le bassiste Tony James, le nom du groupe étant une référence à sa tranche d'âge comprise entre les baby-boomers et la génération Y.
Début de sa carrière solo
Le groupe Generation X, également composé de John Towe à la batterie et de Gene October au chant, connaît un vrai succès à la fin des années 1970. Il sort trois albums et est à l'affiche du programme musical "Top of the Pops" de la BBC. Cependant, en 1981, Billy Idol décide d'arrêter le groupe pour se consacrer à sa carrière solo. Le chanteur part vivre aux États-Unis afin de s'ouvrir aux opportunités. Ses rencontres avec le guitariste Steve Stevens et avec le producteur du groupe Kiss sont décisives. En 1981, il sort son premier album studio, "Don't Stop". L'année suivante, la sortie de son deuxième album, "Billy Idol", lui ouvre les portes du succès.
Des chansons connues dans le monde entier
Sa chanson "Dancing With Myself", la plus connue à ce jour, est diffusée en boucle sur les ondes radio britanniques et sur la chaîne de clips musicaux MTV. En 1982, le titre "White Wedding" connaît également un grand succès. L'album "Rebel Yell" est vendu à plus de deux millions d'exemplaires et fait de Billy Idol un symbole du punk. En 1984, le titre "Eyes Without a Face" est une collaboration avec le guitariste Steve Stevens et la chanteuse Perri Lister, qui fut la compagne de Billy Idol pendant neuf ans. Cette chanson est une référence au film "Les Yeux sans visage" de Georges Franju, sorti en 1959.
Un accident de moto qui ruine son rêve d'acteur
S'ensuit la sortie des albums "Whiplash Smile" en 1986, puis "Charmed Life" quatre ans plus tard. Toutefois, 1990 est une année très difficile pour Billy Idol, victime d'un grave accident de moto. Alité pendant près de six mois, il se voit obligé de renoncer à interpréter le rôle de Terminator T-1000, que James Cameron avait écrit tout spécialement pour lui dans le film "Terminator 2 : le jugement dernier". À sa sortie de l'hôpital, Billy Idol joue dans le long métrage "The Doors" d'Oliver Stone. Le chanteur et acteur souffre toutefois d'un autre mal : la drogue, qui le contraint à faire de nombreux séjours en centre de désintoxication.
Une période difficile
Billy Idol connaît son premier échec musical avec la sortie de l'album "Cyberpunk" en 1993, inspiré du jeu de rôle de science-fiction éponyme. Ce nouveau style techno-rock déplaît à de nombreux fans. Billy Idol frôle la mort à cause d'une overdose, ce qui l'oblige à retourner une fois de plus en centre de désintoxication. Sa carrière se fait ensuite plus discrète, mis à part la sortie de quelques compilations musicales et l'apparition dans des films (notamment "Wedding Singer : demain on se marie !"). En 2005, Billy Idol est de retour avec le disque "Devil's Playground", présenté comme un véritable retour aux sources punk.
Le grand retour de Billy Idol
En 2014, l'artiste présente l'album "Kings & Queens of the Underground". Plutôt bien accueilli par la critique, l’opus est porté par les singles "Save Me" et Can't Break Me Down". Billy Idol se produit pour la première fois depuis des années au Zénith de Paris et au festival de musique Hellfest en France. En 2021, le chanteur britannique refait surface avec l'EP "The Roadside" et le single "Bitter Taste" où il évoque la terrible expérience de son accident de moto. Fin 2021, Billy Idol sort également une compilation de chansons de Noël, "Happy Holidays".