Des plateaux de son Islande natale au sable brûlant de l'Afrique, la musique de Björk reste toujours insaisissable. Les chansons de la fée nordique, fidèles à son image de chercheuse de nouveaux territoires musicaux, n'appartiennent à aucune chapelle.
En 2007, l'interprète s'illustre notamment avec l'album " Volta ".
Le petit lutin des neiges
Björk Guðmundsdóttir naît à Reykjavik et grandit dans une communauté hippie aux côtés de sa mère. Dès son plus jeune âge, le petit lutin des neiges est donc mis en contact avec un milieu propice à la création artistique.
A cinq ans, quand d'autres enfants jouent dans le bac à sable, Björk apprend le piano, la flûte, et se familiarise avec de grands compositeurs comme Debussy ou Stockhausen. Précoce, le mot est faible.
En 1977, son premier album éponyme, rassemblant des reprises internationales et des chansons traditionnelles islandaises version pop acidulée, est disque d'or en Islande.
Les groupes
Elle a 11 ans. De 1981 à 1983, elle s'illustre en tant que chanteuse au sein du groupe pop Tappi Tikarras, dont le nom signifie " Va botter le cul de cette pute ". Puis elle diverge vers le punk et crée avec des amis Kukl, le groupe de ses premiers succès hors frontières.
En 1987, le groupe devient The Sugarcubes, et atteint une reconnaissance internationale avec les trois albums " Life's too good ", " Here today,tomorrow, next week " et " Stick around for joy ". En plein succès, c'est la séparation en 1992.
Le premier disque
Björk en profite pour se lancer en solo et enregistre en 1993 son premier opus, " Debut ", à Londres, où elle s'est exilée. Deux ans après, elle rentre dans son pays au bras de Tricky, son compagnon, et livre " Post ", puis " Telegram ", un album de remixes.
Suite à un attentat visant sa personne à Londres, elle déménage en Espagne en 1997 et y enregistre " Homogenic ", un album radical qui la propulse au rang d'icône. Véritable boule d'énergie, Björk explore de nouvelles contrées artistiques sous l'impulsion du cinéaste Lars Von Trier.
La demoiselle impertinente monte les marches de Cannes pour " Dancer in the dark " (dont elle compose aussi la bande orignale, " Selmasongs ") et reçoit le prix d'interprétation féminine en 2000.
" Medulla " l'album a capella
Comme bouleversée par son rôle au cinéma, Björk réalise un quatrième album, " Vespertine ", introspectif, aux chansons cotonneuses. Les critiques ne suivent pas. La diva nordique n'en fait qu'à sa tête et produit trois ans après " Medulla ", un album entièrement a capella. Typiquement björkien, comme attitude : ne jamais faire comme les autres.
En 2005, elle renoue avec le cinéma en composant " Drawing restraint 9 ", la bande originale du film éponyme réalisé par son compagnon, le plasticien Matthew Barney. 2007 marque son retour sur la scène musicale avec " Volta ", un sixième album animal, tribal et toujours aussi inattendu.