EmAnation d'un savant melting pot, entre culture hippie et sphère enfantine, l'oeuvre de Donavan a été popularisée dès le milieu des années 60. Le chanteur et guitariste compte notamment à son actif, "Mellow yellow" ou encore "Sunshi ne S uperman".
Ce sont dans les ruines d'un Glasgow encore dévasté par les raids allemands de la seconde guerre mondiale que Donovan Leitch s'initie à la poésie de la Beat generation, qui émerge sous la plume ferti le de Jack Kerouac, alors encore "Sur la route" d'Allen Ginsberg et de Wil IAM Burroughs. Le jeune Donovan se laisse enivrer également par la torpeur du jazz et du folk de Woody Guthrie et un peu plus tar d de cel le de Bob Dylan .
Avec pour seule arme sa guitare, il débarque dans l'émission "Ready, steady, go" après qu'une de ses maquettes y soit remarquée. L'artiste y reviendra régulièrement dès 1965. Une participation qui lui permet d'enregistrer "Catch the wind" et "Colours". Deux premiers titres qui ne sont pas sans rappeler la musique de Bob Dylan , la Rose engagée en moins.
Les prises de positions ne tardent pas. Elles s'illustrent avec "The universal soldier", dont la chanson titre est un plaidoyer antimilitariste, qui s'appuie sur une voix presque, elle aussi, enfantine. Une alliance qui séduit le public qui réserve un accueil chaleureux à "Jersey Thursday", à "Donna, Donna" ou encore à "Sunny goodge street", qui présage déjà d'une nouvelle influence à la fois jazzy et baroque.
Cette ère nouvelle s'ouvre sous l'impulsion de Mickie Most et de John Cameron, rencontrés en 1966. Le producteur et l'arrangeur lui font enregistrer une chanson rock. Initialement intitulée, "For John and Paul", "Sunshi ne S uperman" est un succès retentissant aux Etats-Unis et dans une bien moindre mesure en Grande Bretagne.
L'inspiration rock de l'album éponyme, qui sort en 1966, s'accompagne également de morceaux psychédéliques, notamment "Fat angel".
Rock, jazz, baroque... de la musique avant tout chose
Un an plus tard, retour à l'influence jazzy avec le disque "Mellow yellow" qui comprend "Young girl blues" ou encore "Hampstead incident".
Autant de chansons qu'il reprend lors de sa tournée aux Etats-Unis et en Europe Témoignage de ses spectacles, le live " Donovan in concert", qui sortira en 1969.
En 1967, au retour de son voyage en Inde, aux côtés de Beatles, il enregistre "Wear your love like heaven" et le très flower power, "A gift from a flower to a garden".
La ferveur autour de Donavan s'estompe au début de la décennie si bien qu'en 1970 "Open road", du nom du trio dont il est le chanteur, et "H.M.S Donovan ", des chansons enfantines sorties un an plus tard, ou encore "Cosmic wheels" en 1973 ne rencontrent pas le succès escompté.
Entre temps, il joue dans "Le joueur de flûte de Hamelin" de Jacques Demy en 1971. Il signe également la musique de "Brother sun sister moon" de Franco Zeffirelli en 1972.
Les années 80 ne le suis pas davantage propices, il faut en fait attendre 1996 et "Sustra", qui fait l'unanimité auprès de la critique mais également de son public, qui quatre ans plus tôt avait déjà réclamé son retour après la sortie de la compilation, "Troubadour : the definitive collection 1964-1976".
Donovan est de retour fin 2008 avec un DVD, "Sunshi ne S uperman - The journey of Donovan ".