Dans la famille Cabrel, il faut désormais compter sur la fille aînée, Aurélie. A 25 ans, Aurélie Cabrel sort en effet son premier album, Oserais-je, sur fond de textes qui questionnent et de musique pop-rock. Rencontre
Chériefm.fr : Première question peut-être un peu étrange, comment es-tu venue à la musique ?
Tout le monde me pose la question ! En fait, ça a commencé à l’école. J’allais dans celle d’un petit village, où on faisait beaucoup de spectacles. On apprenait les chansons deBoris Vian ou Charles Tr enet. C’est là que j’ai commencé à aimer chanter, interpréter. C’est vrai aussi que chez moi, il y avait beaucoup de musique. J’ai grandi dans une maison avec des notes dans chaque pièce.
Et l’idée d’en faire un métier, de monter sur scène ?
Après le lycée, j’ai travaillé dans la production, je lançais des artistes de ma région. A cette échelle-là, on se retrouve avec toutes les casquettes : manager, régie, nounou, cuisinière... En 2007, j’ai fait lire à mon père quelques poèmes que j’écrivais, qui s’étaient transformés en forme de chanson avec le temps. Il m’a conseillé de participer aux Rencontres d’Astaffort (stage d’écriture organisé par Francis Cabrel). Le déclic s’est fait là-bas. Non seulement j’écrivais des textes qui commençaient un peu à plaire, mais je me suis retrouvée interprète lors concert de fin de stage. C’est là que je me suis rendue compte que c’était vraiment ce que j’aimais faire.
Tu as mis deux ans pour enregistrer l’album Oserais-je. Ce fut un travail difficile ?
Très difficile ! Ça a été laborieux, ça s’est fait dans la douleur psychologique. Mon réalisateur et moi, on est très maniaque du travail, de la musique. Chaque note a été réfléchie 300 fois. On pouvait rester trois heures sur un La sans trouver le bon son. Au final, ça nous a pris 8 mois de pré-production et 6 mois d’enregistrement. On a maquetté 30 textes, et j’ai vraiment choisi les 12 qui me correspondaient le plus, qui racontaient mon histoire. Deux ans pour tout ça, ce n’est pas si long finalement.
C’est un album de questionnements ?
Totalement. On est dans un monde où chacun doit se poser des questions sur l’avenir de nos enfants, de la planète, des religions. Ce n’est pas une question de génération. Je suis une adulte qui croit encore à des choses d’enfant. Je peux très bien me mettre en boule sous ma couette et me forcer à rêver pour échapper à la réalité, très dure aujourd’hui. J’espère que les adultes rêvent encore, sinon on est mal barré.
Tu as déjà une réponse pour ceux et celles qui te traiteront de "pistonnée" ?
Rien n’est écrit dans la société musicale actuelle. J’ai une grosse médiatisation, parce qu’il y a une curiosité autour de moi qui est énorme. Mais je ne passe pas en radio. Certains artistes débutants sont sur toutes les radios sans avoir de parents connus. Être médiatisé-e ne remplit pas forcément les salles. Il n’y a pas de schéma plus facile qu’un autre.
Enfin tu réagis comment si je te chante Sarbacane ?
Mais j’aime beaucoup cette chanson ! Elle m’a toujours fait danser. Elle soulève les gens quand mon père la chante sur scène. C’est ma chanson, mais elle s’adresse aussi à mes deux petites sœurs, et à tous les enfants. Tous les papas pourraient leur chanter. C’est bon, je veux bien la partager !
Amélie BERTRAND
Chériefm.fr : Première question peut-être un peu étrange, comment es-tu venue à la musique ?
Tout le monde me pose la question ! En fait, ça a commencé à l’école. J’allais dans celle d’un petit village, où on faisait beaucoup de spectacles. On apprenait les chansons deBoris Vian ou Charles Tr enet. C’est là que j’ai commencé à aimer chanter, interpréter. C’est vrai aussi que chez moi, il y avait beaucoup de musique. J’ai grandi dans une maison avec des notes dans chaque pièce.
Et l’idée d’en faire un métier, de monter sur scène ?
Après le lycée, j’ai travaillé dans la production, je lançais des artistes de ma région. A cette échelle-là, on se retrouve avec toutes les casquettes : manager, régie, nounou, cuisinière... En 2007, j’ai fait lire à mon père quelques poèmes que j’écrivais, qui s’étaient transformés en forme de chanson avec le temps. Il m’a conseillé de participer aux Rencontres d’Astaffort (stage d’écriture organisé par Francis Cabrel). Le déclic s’est fait là-bas. Non seulement j’écrivais des textes qui commençaient un peu à plaire, mais je me suis retrouvée interprète lors concert de fin de stage. C’est là que je me suis rendue compte que c’était vraiment ce que j’aimais faire.
Tu as mis deux ans pour enregistrer l’album Oserais-je. Ce fut un travail difficile ?
Très difficile ! Ça a été laborieux, ça s’est fait dans la douleur psychologique. Mon réalisateur et moi, on est très maniaque du travail, de la musique. Chaque note a été réfléchie 300 fois. On pouvait rester trois heures sur un La sans trouver le bon son. Au final, ça nous a pris 8 mois de pré-production et 6 mois d’enregistrement. On a maquetté 30 textes, et j’ai vraiment choisi les 12 qui me correspondaient le plus, qui racontaient mon histoire. Deux ans pour tout ça, ce n’est pas si long finalement.
C’est un album de questionnements ?
Totalement. On est dans un monde où chacun doit se poser des questions sur l’avenir de nos enfants, de la planète, des religions. Ce n’est pas une question de génération. Je suis une adulte qui croit encore à des choses d’enfant. Je peux très bien me mettre en boule sous ma couette et me forcer à rêver pour échapper à la réalité, très dure aujourd’hui. J’espère que les adultes rêvent encore, sinon on est mal barré.
Tu as déjà une réponse pour ceux et celles qui te traiteront de "pistonnée" ?
Rien n’est écrit dans la société musicale actuelle. J’ai une grosse médiatisation, parce qu’il y a une curiosité autour de moi qui est énorme. Mais je ne passe pas en radio. Certains artistes débutants sont sur toutes les radios sans avoir de parents connus. Être médiatisé-e ne remplit pas forcément les salles. Il n’y a pas de schéma plus facile qu’un autre.
Enfin tu réagis comment si je te chante Sarbacane ?
Mais j’aime beaucoup cette chanson ! Elle m’a toujours fait danser. Elle soulève les gens quand mon père la chante sur scène. C’est ma chanson, mais elle s’adresse aussi à mes deux petites sœurs, et à tous les enfants. Tous les papas pourraient leur chanter. C’est bon, je veux bien la partager !
Amélie BERTRAND