Né le 13 mars 1942 à El Monte, en Californie, de son véritable nom John Paul Larkin et décédé le 3 décembre 1999 à Los Angeles, John Scatman était un chanteur, musicien de jazz et compositeur américain.
Il est surtout connu en tant que prôneur d'un nouveau sty le de musique, une fusion de dance music et de scat.
Un univers musical qui, illustré fabuleusement dans le titre « Scatman (Ski ba bop ba dop bop) » en 1995, va lui ouvrir facilement la porte d'un succès international.
De John Larkin à John Scatman
Bégayant depuis qu'il commence à parler, John Larkin
passe son enfance dans un bain de traumatisme émotionnel. Un problème
d'expression qu'il arrive difficilement à gérer, mais qui, cependant,
ne tardera pas à le mener à la musique.
Gêné par sa difficulté à parler, John Larkin
va se construire un univers propre à lui et ce monde, il va le trouver
facilement dans les mélodies. À l'âge de douze ans, il commence à
apprendre les bases du pian o et , étant parfaitement à l'aise avec cet
univers, il décide d'aller plus loin et apprend le scat à 14 ans.
Il
va ensuite se tourner de plus en plus vers le jazz et, dans les années
70 et 80, il devient un pianiste de jazz notamment connu dans les clubs
de Los Angeles. Il ne tarde pas non plus à graver ses inspirations et,
en 1986, il sort un premier album éponyme. L'opus n'est cependant pas
publié commercialement.
Afin de donner un coup de pouce à sa carrière, le musicien débarque à Berlin , en 1990. Arrivé dans la capitale allemande, John Larkin
continue de promouvoir le jazz. Ses talents ne vont pas tarder à
attirer l'attention et, en 1995, il décide de franchir un nouveau pas
en enregistrant son premier single en tant que chanteur.
« Scatman (Ski ba bop ba dop bop) » débarque ainsi dans les bacs, sous le nom de John Scatman .
« Scatman (Ski ba bop ba dop bop) »
Le single « Scatman (Ski ba bop ba dop bop)
», dont les textes parlent pour les bègues et dont la musique se résume
en une fusion de scat et de dance, suscite immédiatement l'intérêt du
public.
Dans les pays européens notamment, il se retrouve au
sommet des charts, ainsi que dans le classement des ventes d'albums. Le
tube fait également le tour de plusieurs pays et au total, se vend à
plus de 6 millions d'exemplaires dans le monde.
Encouragé par ce premier succès, John Scatman dévoile ensuite un deuxième titre qu'il baptise « Scatman's world » dans la même année. Encore une fois, le public est conquis et le succès est au rendez-vous.
Le
titre parvient entre autres à faire une entrée dans les tops singles
britanniques et on peut également enregistrer un chiffre de ventes de
plus d'un million d'exemplaires en Europe . L'album « Scatman's world »
ne tarde pas non plus à sortir chez RCA Records au cours de la même
année et, entraîné par les vagues de succès des deux premiers singles,
est également bien accueilli.
Il parvient même à dominer les
tops 10 albums de plusieurs pays, si l'on ne cite que ceux de la
Norvège, de la Suisse, de l'Allemagne, ou encore de la Finlande.
S'ensuit une grande tournée en Asie et en Europe . Un véritable succès
pour l'artiste.
Un départ précoce
Après l'album « Scatman's world », qui dévoi le de nouveaux titres comme « Song of scatland », ou encore « Only you », John Scatman se lance dans une nouvelle aventure en 1996, en dévoilant un deuxième album studio.
Intitulé « Everybody jam! », l'album fait particulièrement fureur au Japon. Il donne même fruit à une version japonaise, où l'on retrouve les titres « Pripri scat » et « Su su su super kirei ». Ces derniers se démarquant en particulier et deviennent mê me de s chansons de publicité pour certaines entreprises locales.
Dans
les autres pays, notamment sur le territoire européen, l'album ne
suscite pourtant plus le réel intérêt du public et, entraîné par cet
échec, John Scatman s'éloigne un peu des projecteurs.
C'est
seulement trois années plus tard, en 1999, qu'il revient sur le plateau
musical pour enregistrer son troisième album en tant que John Scatman . Intitulé « Take your time », cet opus va cependant constituer le de rnier album de l'artiste. John Scatman étant décédé le 3 décembre 1999 à Los Angeles, suite à un cancer de poumon.
Son
nom ne s'effacera pas pour autant de l'univers musical et, en 2001, on
retrouve ses grands titres dans la compilation album « Listen to the Scatman ». Une compilation hommage fait également sa sortie au Japon en 2002, sous le titre de « The best of John Scatman ».