Louane, une enfance dans le Nord
De son vrai nom Anne Peichert, Louane est une enfant du Nord, une vraie, ou plutôt une enfant du Pas-de-Calais, elle qui est née à Hénin-Beaumont en novembre 1996. Grandissant dans une famille catholique et recomposée, elle fait partie d'une grande fratrie de quatre sœurs et un frère, et se découvre une passion pour la musique dès son plus jeune âge grâce à sa nourrice. C'est elle qui pousse la jeune femme à s'inscrire à l'école de chant et à prendre des leçons de musique, avant que l'adolescente poursuive ses études au lycée Montebello de Lille. C'est à cette époque qu'arrive la déferlante "The Voice" : en 2013, elle a 17 ans quand elle décide de s'inscrire aux castings de la deuxième saison du télé-crochet de TF1, où elle atteint les demi-finales. Cette période est celle des premiers succès, mais aussi des plus grands drames de la vie de Louane, qui perd à dix-huit mois d'intervalle son père et sa mère. Confrontée à une nouvelle célébrité, la chanteuse doit désormais passer son temps entre Lille, où elle termine sa scolarité, et Paris, où l'appelle sa nouvelle vie de chanteuse vedette.
Des symboles de la culture nordiste
Début septembre 2020, Louane dévoile le nom de ce qui deviendra son troisième album studio, "Joie de vivre". Le titre n'est pas anodin, puisqu'il fait par ailleurs allusion à un club de plage situé au Touquet. C'est là que l'interprète de "Jour 1" s'est d'ailleurs installée pour réaliser la couverture de l'album, qui immortalise la grande structure métallique verte qui orne la plage touquettoise. Pour l'occasion, elle pose par ailleurs devant l'objectif du photographe britannique Martin Parr, photojournaliste réputé dans le domaine de la photo documentaire. Cependant, les clins d'œil au patrimoine local sont loin de se limiter aux plages du Nord. Dans le livret de l'album, on retrouve notamment un cliché du lycée lillois que Louane a fréquenté, ainsi qu'un de l'Aéronef, une salle de concert très prisée de la jeunesse lilloise située dans le complexe d'Euralille. En outre, les deux premiers clips des singles de l'album ont été tournés en terre nordiste : celui de "Donne-moi ton cœur" sur une plage de Dunkerque, et celui de "Poésie indécise" dans le cadre impressionnant du musée de la Piscine à Roubaix, construit dans une ancienne piscine édifiée dans les années 1920 dans le plus pur style Art déco.
Un retour aux sources salutaire pour Louane
Il faut dire que le retour aux sources semblait s'imposer comme une nécessité pour la chanteuse. Celle qui est devenue maman d'une petite Esmée en mars 2020 avait en effet éprouvé le besoin de faire une longue pause dans sa carrière, menacée par l'épuisement de l'enchaînement non-stop des albums, des concerts et des tournages pour sa carrière florissante au cinéma. Comme elle le confiait au magazine "Télé 7 Jours" : "J’en avais besoin, physiquement et mentalement. Je n’arrivais plus à gérer les choses. Il m’est arrivé, à la fin de ma dernière tournée, de monter sur scène sans en avoir envie. Et je culpabilise terriblement. Cela a été le signe qu’il était temps que je m’arrête." Après avoir pris soin de recharger les batteries et de se ressourcer auprès de sa famille notamment, Louane ouvre avec son troisième album un nouveau chapitre dans sa carrière en revenant à ses racines, et en y convertissant aussi la petite nouvelle de son clan, comme elle l'explique à "La Voix du Nord" : "Je suis sûre qu’elle sera comme moi, elle voudra manger des welshs tout le temps !"
