Mathangi Maya Arulpragasam, de son vrai patronyme, l'artiste britannique d'ascendance sri-lankaise MIA naît à Londres le 18 juillet 1975.
A la fois auteure-compositrice, chanteuse de hip-hop, musique électronique et dancehall, productrice, styliste et peintre, l'artiste se distingue par ses textes engagés et son style multi-culturel.
Rendue célèbre par son opus « Arular » de 2005, MIA confirme son talent avec son album « Kala » de 2007.
En 2010, elle concocte un troisième recueil.
De la peinture à la musique en passant par la vidéo
Fil le de l'activiste politique Arular ou Arul Pragasam et Kala Pragasam, MIA passe les premiers mois de sa vie à Londres avant de partir pour le Sri Lanka avec sa famille. Plus tard, après plusieurs déplacements entre l'Inde et le Sri Lanka en raison de la guerre civile, elle revient à Londres en 1986 avec sa mère, sa grande soeur Kali et son petit frère Sugu.
La petite fil le de onze ans apprend alors l'anglais et commence à fréquenter l'école. Douée et créative, elle finit par intégrer le Central Saint Martins College of Art and Design où elle obtient son diplôme en beaux-arts, vidéo et cinéma.
Devenue peintre, la jeune femme donne sa première exposition à l'Euphoria Shop de Londres en 2001. Très réussie, cette première apparition publique lui vaut une nomination à l'Alternative Turner Prize et la publication d'une monographie de son oeuvre simplement intitulée « MIA ».
A part la peinture, MIA s'intéresse également à la vidéo et sollicitée par Justine Frischmann du groupe Elastica, elle suit la formation dans sa tournée américaine pour réaliser une vidéo. C'est au cours de cette tournée que l'artiste fait la rencontre de la chanteuse d'electroclash Peaches qui l'encourage à se lancer dans le monde de la musique.
Ainsi, à son retour au Royaume-Uni, MIA passe tout de suite à la réalisation d'une dém o de six pièces dont « MIA », « Lady Killa » et l'electro/dancehall « Galang ». Très apprécié, ce dernier titre a été réalisé dans sa version single par Showbiz Records en 2003.
Il connaît alors un grand succès auprès des DJs, dans les clubs, à la radio et sur Internet et amène l'artiste sur le de vant de la scène.
« Arular », la révélation
Grâce à la popularité de « Galang », MIA signe avec XL Recordings et ressort le single en 2004. Pour le clip de la chanson, l'artiste s'inspire de ses graffiti représentant des scènes urbaines britanniques et la guerre.
Dans la foulée, elle publie son deuxième single « Sunshowers » qui dresse un portrait de la persécution religieuse. A cette même occasion paraît la chanson « Fire fire » qui décrit la guérilla et la vie des demandeurs d'asile et dont le clip a été tourné dans le su d de l'Inde.
Après ces deux singles, MIA enchaîne avec le morceau « Piracy funds terrorism » qui figurera sur son premier opus « Arular » dont la sortie est précédée par la première apparition de la chanteuse sur la scène nord-américaine. Dans les bacs en mars 2005, « Arular » fait référence à la vie de MIA et cel le de son père.
Les paroles des chansons renvoient aux thèmes de l'identité politique, la guerre, la révolution, la pauvreté et bien d'autres sujets comme on peut voir dans les pièces « Fire fire », « Amazon » et « MIA ». Pour promouvoir son album, la chanteuse se produit au festival Coachella Valley Music and Arts où elle fait un énorme carton devant un public assoiffé d'un nouveau sty le de musique.
Elle se présente également au Bue Festival, au Summer Sonic Fest et au Central Park Summerstage et se produit avec d'autres artistes dont Missy Elliott . Gros succès, son recueil lui vaut la reconnaissance des critiques ainsi qu'une présélection au prix Mercury Music en 2005.
Il lui vaut également la reconnaissance des différents artistes dont le rappeur Nas et Gwen Stefani qui tourne avec elle vers la fin de l'année.
De « Kala » de 2007 vers « Space odyssey » de 2010
En 2006, MIA enchaîne par l'écriture et l'enregistrement de son deuxième album « Kala » en hommage à sa mère. Enrichi de ses voyages en Asie, en Europe , en Afrique, aux Etats-Unis et en Australie, l'opus explore la culture rave comme on peut voir dans « XR2 » et différents styles de danses folkloriques et traditionnelles.
Parmi celles-ci, on peut citer la soca ou l'urumee melam qu'on retrouve dans des morceaux comme « Boyz » dont le clip a été co-dirigé par Jay Will et la chanteuse. Au niveau des textes, l'auteure-compositrice évoque surtout la question de la politique d'immigration, la guerre et ses relations personnelles.
Paru en 2007, « Kala » inclut les pièces « Bird flu », « Jimmy », « Paper planes » ainsi que « Come around ». Suivant les traces de « Arular », l'opus fait un énorme carton et la vedette fait la une des concerts lors des tournées et festivals auxquels elle se produit. En décembre de la même année, son opus reçoit le trophée du Meilleur album de l'année.
En 2008, après la réalisation d'un EP, MIA commence à se tourner de plus en plus vers l'univers de la mode. Elle anime la soirée de Marc Jacobs et défile à la présentation de la collection « Marc by Marc Jacobs » printemps-été 2008.
La même année, la chanteuse lance son label N.E.E.T et le premier artiste à avoir signé avec son label n'est autre que la rappeuse de Baltimore Rye Rye. Elle entame également une grande tournée avec d'autres artistes dont Holy Fuck.
En janvier 2010, la chanteuse envoie sa nouvelle chanson intitulée « Space odyssey » sur facebook. Elle est en train de concocter son troisième album.