"Lequel de nous", un opus à la tonalité étonnamment sombre, même si le chanteur de 53 ans, affirme être bien "moins mélancolique que ce disque à l'air de le décrire".
"Ah, ça change du précédent disque ! (Des souvenirs devant", publié en 2006).
Le précédent, j'étais dans l'amour extatique et tout le monde me disait +c'est pas intéressant tes trucs+", s'amuse Patrick Bruel .
"Là, j'ai vécu des expériences qui, au moins, m'ont permis d'écrire des chansons", dit-il.
"On me dit qu'il y a de la nostalgie, de la mélancolie dans ce disque.
Sûrement un petit peu, mais je n'ai pas l'impression que ce soit tout à fait l'état dans lequel je me trouve. Je me trouve moins mélancolique et moins nostalgique que ce que cet album a l'air de décrire", estime-t-il.
Si depuis six ans Patrick Bruel a enchaîné les succès professionnels, il s'est parallèlement séparé de son épouse l'écrivain Amanda Sthers, avec qui il a deux fils âgés de sept et neuf ans.
Plusieurs chansons de Lequel de nous évoquent le thème de la rupture, des histoires d'amour conjuguées au passé.
D'autres parlent du temps qui passe, à l'image Dans ces moments-là, une suite de Place des grands hommes où les copains se retrouvent pour un dernier adieu à l'un des leurs.
Certaines abordent des sujets plus sociétaux en passant "par le regard des enfants" ou celui de leur père inquiet.
Patrick Bruel se glisse dans la peau du mari d'une journaliste prise en otage, évoque les familles séparées par la prison ou chante la révolution du jasmin à travers les larmes d'un père.
"Cette chanson est terminée depuis un an et demi et depuis je résiste à la tentation de changer des phrases", confie le natif de Tlemcen (Algérie).
Harcèlement sur internet
"On ne peut pas nier que ce qui a été fait est formidable. Certains disent qu'on a ouvert la boîte de Pandore. Non. On ne laisse pas un dictateur pour qu'il vous protège d'autres dictatures, même si elles ont toutes aussi graves", juge-t-il.
Dans Maux d'enfants, il aborde les nouvelles formes de harcèlement sur internet.
"La chanson est née quand j'ai compris que la cour d'école avait changé de place, qu'elle était plus sur la toile qu'ailleurs. Ca a suscité pas mal de violence chez moi, ces jeunes qui mettent fin à leur vie à cause de lâchetés qui ramènent aux heures les plus sombres de notre histoire", dit-il.
Lui-même s'est mis "depuis peu" aux réseaux sociaux pour "comprendre ce sur quoi (ses) enfants se baladent".
"Dire +je ne comprends rien et je passe+, c'est irresponsable", estime le chanteur, qui a fait appel au rappeur La Fouine pour lui donner la réplique sur le morceau.
"Quand j'ai parlé de hip-hop autour de moi, certains m'ont dit +t'es dingue ?+. Les mêmes avaient eu une réaction similaire quand je leur avais dit que j'allais faire un album des années 30", s'amuse-t-il.
"Qui mieux qu'un rappeur pour corroborer ce que je dis, pour aller plus loin, être en prise encore plus directe avec les gens ? Ce qu'il a écrit est remarquable. J'ai pris une grosse claque comme auteur", dit-il.
En faisant défiler sur son smartphone des photos prises en compagnie de Jay-Z ou Sean Combs, il explique que le rap a "toujours fait partie de (sa) vie", au même titre que la pop ou la musique du XIXe
siècle.
Certains titres ont d'ailleurs été enregistrés avec un orchestre à cordes à Londres, tandis que la jeune L, avec laquelle il partage un amour pour Barbara, lui a offert une chanson pleine de poésie, en forme de clin d'oeil au Temps des cerise.
"J'ai tendance à ne pas combattre mon éclectisme et pour une fois je ne me censure absolument pas", se félicite-t-il.
Vous pourrez écoutez l'essentiel des titres de " Lequel de nous " lors des concerts que donnera Patrick Bruel au Zénith de Paris, les 29, 30 et 31 mai prochain.
Avec Relaxnews
"Ah, ça change du précédent disque ! (Des souvenirs devant", publié en 2006).
Le précédent, j'étais dans l'amour extatique et tout le monde me disait +c'est pas intéressant tes trucs+", s'amuse Patrick Bruel .
"Là, j'ai vécu des expériences qui, au moins, m'ont permis d'écrire des chansons", dit-il.
"On me dit qu'il y a de la nostalgie, de la mélancolie dans ce disque.
Sûrement un petit peu, mais je n'ai pas l'impression que ce soit tout à fait l'état dans lequel je me trouve. Je me trouve moins mélancolique et moins nostalgique que ce que cet album a l'air de décrire", estime-t-il.
Si depuis six ans Patrick Bruel a enchaîné les succès professionnels, il s'est parallèlement séparé de son épouse l'écrivain Amanda Sthers, avec qui il a deux fils âgés de sept et neuf ans.
Plusieurs chansons de Lequel de nous évoquent le thème de la rupture, des histoires d'amour conjuguées au passé.
D'autres parlent du temps qui passe, à l'image Dans ces moments-là, une suite de Place des grands hommes où les copains se retrouvent pour un dernier adieu à l'un des leurs.
Certaines abordent des sujets plus sociétaux en passant "par le regard des enfants" ou celui de leur père inquiet.
Patrick Bruel se glisse dans la peau du mari d'une journaliste prise en otage, évoque les familles séparées par la prison ou chante la révolution du jasmin à travers les larmes d'un père.
"Cette chanson est terminée depuis un an et demi et depuis je résiste à la tentation de changer des phrases", confie le natif de Tlemcen (Algérie).
Harcèlement sur internet
"On ne peut pas nier que ce qui a été fait est formidable. Certains disent qu'on a ouvert la boîte de Pandore. Non. On ne laisse pas un dictateur pour qu'il vous protège d'autres dictatures, même si elles ont toutes aussi graves", juge-t-il.
Dans Maux d'enfants, il aborde les nouvelles formes de harcèlement sur internet.
"La chanson est née quand j'ai compris que la cour d'école avait changé de place, qu'elle était plus sur la toile qu'ailleurs. Ca a suscité pas mal de violence chez moi, ces jeunes qui mettent fin à leur vie à cause de lâchetés qui ramènent aux heures les plus sombres de notre histoire", dit-il.
Lui-même s'est mis "depuis peu" aux réseaux sociaux pour "comprendre ce sur quoi (ses) enfants se baladent".
"Dire +je ne comprends rien et je passe+, c'est irresponsable", estime le chanteur, qui a fait appel au rappeur La Fouine pour lui donner la réplique sur le morceau.
"Quand j'ai parlé de hip-hop autour de moi, certains m'ont dit +t'es dingue ?+. Les mêmes avaient eu une réaction similaire quand je leur avais dit que j'allais faire un album des années 30", s'amuse-t-il.
"Qui mieux qu'un rappeur pour corroborer ce que je dis, pour aller plus loin, être en prise encore plus directe avec les gens ? Ce qu'il a écrit est remarquable. J'ai pris une grosse claque comme auteur", dit-il.
En faisant défiler sur son smartphone des photos prises en compagnie de Jay-Z ou Sean Combs, il explique que le rap a "toujours fait partie de (sa) vie", au même titre que la pop ou la musique du XIXe
siècle.
Certains titres ont d'ailleurs été enregistrés avec un orchestre à cordes à Londres, tandis que la jeune L, avec laquelle il partage un amour pour Barbara, lui a offert une chanson pleine de poésie, en forme de clin d'oeil au Temps des cerise.
"J'ai tendance à ne pas combattre mon éclectisme et pour une fois je ne me censure absolument pas", se félicite-t-il.
Vous pourrez écoutez l'essentiel des titres de " Lequel de nous " lors des concerts que donnera Patrick Bruel au Zénith de Paris, les 29, 30 et 31 mai prochain.
Avec Relaxnews