Que ce soit à l’époque de Genesis ou en solo, Phil Collins a dominé les années 1980 avec des titres inoubliables comme «In the Air Tonight» ou encore «Easy Lover». Retour sur un parcours exception.
La genèse
Philip David Charles Collins naît le 30 janvier 1951 à Londres. Très vite, le jeune Philip se passionne pour un instrument auquel il excelle : la batterie.
Si peu de gens se souviennent de son premier groupe, The Real Thing, les choses prennent une toute autre tournure lorsqu’il forme Genesis, groupe de rock progressif, avec Peter Gabriel. Même assis derrière ses fûts de batteries, Phil Collins commence à donner de la voix sur certains titres de la formation. En 1975, Peter Gabriel décide de quitter Genesis pour poursuivre sa carrière en solo. Plusieurs chanteurs sont auditionnés pour le remplacer, mais personne ne convient. Le groupe supplie Phil Collins de prendre le micro. Le batteur cède, même s’il doit laisser son instrument à quelqu’un d’autre.
Succès solo
Dès 1981, il va mener de front sa carrière solo en parallèle de Genesis. D’entrée de jeu, il connaît le succès avec l’album «Face Value» sur lequel on trouve le mémorable «In The Air Tonight». Le titre se classe deuxième au Top 50 britannique et engage Phil Collins dans une véritable frénésie créative.
Le chanteur enchaîne les hits et les collaborations, que ce soit avec «Easy Lover» qu’il écrit avec Philip Bailey de Eath, Wind & Fire, ou encore avec «Another Day in Paradise».
Au sommet de la réussite à l’orée des années 1990, Phil Collins décide de quitter Genesis sur un dernier succès avec l’album «We Can’t Dance».
A partir de 1993 et de l’album «Both Sides», le chanteur est bien décidé à ne plus faire de concessions. Aussi il compose des titres plus épurés et personnels, et s’offre de petites embardées du côté du jazz et même du cinéma. On se souvient notamment du succès de la bande originale du «Tarzan» de Disney sorti en 1998, entièrement écrite et interprétée par Phil Collins. En 2002 sort l’album «Testify», et il collabore de nouveau avec Disney l’année suivante pour «Frère des Ours».
Renaissances
En 2003, Phil Collins doit faire un choix épouvantable. Des problèmes d’audition récurrents et l’envie de se consacrer à sa famille le poussent à mettre sa carrière entre parenthèse.
Pourtant, en 2007, Genesis se reforme à la surprise générale et part pour une tournée mondiale. Fort de ce retour aux sources, Phil Collins décide qu’il est temps de se remettre au travail, mais différemment. Sur l’album «Going Back» de 2010, il reprend les classiques qui ont bercé son enfance, comme «Heat Wave» de Martha and the Vandellas.
Malheureusement, l’année suivante, des problèmes de santé l’obligent une nouvelle fois à réduire son rythme de travail. Qu’à cela ne tienne, Phil Collins continue à composer pour d’autres et l’album «Hits» qui réunit ses plus grands succès le fait connaître à un public encore plus large.
En 2017, Phil Collins ne tient plus en place. Nouveau retour avec la tournée «Not Dead Yet», comprenez «pas encore mort», qui rencontre un franc succès, obligeant l’artiste à prolonger son tour du monde jusqu’à aujourd’hui. Le public français s’est d’ailleurs régalé avec pas moins de cinq dates d’affilée en juin 2017. Encore en 2018, Phil Collins traversait l’Amérique du Sud pour y rencontrer un public toujours enthousiaste.