Une véritable vocation pour une enfant précoce
De son vrai nom Myra Ellen Amos, Tori Amos est née le 22 août 1963, en Caroline du Nord. Ses parents l’initient très tôt à la musique. Alors qu’elle n’a pas encore trois ans, elle suit déjà des cours de piano. À cinq ans, elle écrit sa première chanson et intègre le conservatoire de musique de Peabody.
Âgée de 13 ans, la jeune fille poursuit son parcours au Montgomery College et se produit dans des piano-bars. Son père envoie ses premières créations à plusieurs labels. Entre-temps, Tori Amos remporte un concours de musique local avec le titre "More Than Just a Friend". Au cours de sa scolarité, elle rejoint la troupe de théâtre de son école et compose une nouvelle chanson : "Baltimore". Il s’agit de son premier single qui sort en 1979 sous le patronyme d’Ellen Amos.
Premiers essais dans le monde de la musique et du show-business
En 1984, Tori Amos déménage à Los Angeles. Elle occupe différents emplois intérimaires. Elle apparaît, entre autres, dans des publicités. Puis elle rejoint le groupe Y Kant Tori Read avec qui elle signe un album éponyme en 1988 avant de se consacrer pleinement à sa carrière solo. Par la suite, elle devient choriste pour d’autres chanteurs. Parmi ceux-ci figurent Al Stewart, Stan Ridgway et Sandra Bernhard. Elle collabore aussi à la chanson "Distant Storm" pour le film d’action "China O’Brien".
Au cours de l’année 1990, Tori Amos sort deux singles : "Me and a Gun" et "Silent All These Years". Deux ans plus tard, ces deux titres sont repris sur son premier album studio, tout comme la chanson "Crucify" qui séduit le public, notamment en France. Celui-ci s’intitule "Little Earthquakes". Dès lors, son succès est immédiat sur la scène internationale ; des États-Unis jusqu’au Royaume-Uni. Toujours en 1992, les producteurs du film "Toys" de Barry Levinson la sollicitent pour réaliser une partie de la bande originale.
Un engagement social qui se manifeste en pleine ascension
À l’issue d’une tournée mondiale, Tori Amos travaille à son second album studio, "Under the Pink". Celui-ci paraît en 1994 et s’accompagne de quatre singles : "Cornflake Girl", "God", "Pretty Good Year" et "Past the Mission". Toujours dans un style pop rock, ce nouvel effort se distingue néanmoins par une prédominance de morceaux acoustiques. On compte également plusieurs titres au piano, instrument de prédilection de l’artiste.
L’année suivante, elle travaille sur la bande originale de "Fièvre à Columbus University", un drame signé John Singleton. Elle réalise aussi une reprise de "Losing My Religion" du groupe REM. En parallèle de sa carrière de chanteuse, Tori Amos fonde l’association RAINN (Rape, Abuse and Incest National Network) qui propose une aide aux victimes. Également en 1995, elle chante aux côtés de Robert Plant sur le titre "Down by the Seaside".
Une transition musicale qui dévoile une autre facette de Tori Amos
Après l’album "Boys for Pele", Tori Amos sort "From the Choirgirl Hotel". Cet album studio se démarque de ses prédécesseurs avec un style orienté vers le jazz, l’électro et la dance. En 1999, elle concrétise un projet de double album : "To Venus and Black". Si l’on dénote toujours de la musique électronique, elle revient progressivement au rock alternatif. La variété de son répertoire se confirme avec des titres tels que "Bliss", "1 000 Oceans", sans oublier "Glory of the 80’s".
En 2001, Tori Amos signe "Strange Little Girls", un album de reprises qui lui permet de réinterpréter des classiques. Parmi ceux-ci, on peut évoquer "Enjoy the Silence" de Depeche Mode, "97 Bonnie And Clyde" d’Eminem ou encore "Happiness Is A Warm Gun" des Beatles. L’année suivante, elle renoue avec des textes engagés pour l’album "Scarlet's Walk" qui s’attarde, entre autres, sur l’Amérique post-11 septembre.
Du rock au classique. Du classique à la pop…
Pour Tori Amos, les années 2000 se poursuivent avec une compilation, "Tales of a Librarian" et pas moins de quatre albums studio entre 2005 et 2009 : "The Beekeeper", "American Doll Posse", "Abnormally Attracted to Sin" et "Midwinter Graces". Côté cinéma, elle est fréquemment sollicitée pour travailler sur des compositions de bandes originales, comme pour "Le Sourire de Mona Lisa". On lui doit également le livre "Piece by Piece".
En 2011, "Night of Hunters" marque une nouvelle transition pour Tori Amos. Elle réalise en effet un album studio qui s’oriente vers la musique classique. Elle enchaîne avec "Gold of Dust", un best of qui revisite 14 chansons de l’artiste avec le Metropole Orchestra. Elle revient ensuite à la pop avec "Unrepentant Geraldines" en 2014. Trois ans plus tard, elle effectue son retour avec "Native Invader" qui rend hommage à ses origines Cherokee. En 2021, Tori Amos signe son 15e album studio : "Ocean to Ocean".