Après «Intouchables», «Samba» et «Le sens de la fête», Olivier Nakache et Eric Toledano reviennent avec «Hors normes». Pour leur septième long métrage porté par Vincent Cassel et Reda Kateb, le duo de réalisateurs offre une comédie touchante qui traite d’un phénomène de société, l’intégration des enfants autistes.
Un scénario inspiré d'une histoire vraie
Il y a 25 ans, les réalisateurs travaillent dans une colonie de vacances et rencontrent une association qui accompagne les enfants et les jeunes déscolarisés. Une prise de conscience bouleversante qui les conduira à la réalisation d’un documentaire puis à l’écriture de ce scénario inspiré de la réalité. «C’est le point de départ mais pas le point d’arrivée (…) On a essayé de composer une histoire qui raconte ça, pour le cinéma», explique Éric Tolédano au micro de Chérie FM. «On passe beaucoup de temps à essayer de se nourrir de cette réalité pour essayer d'être le plus juste possible», raconte à son tour Olivier Nakache.
Dans le scénario, Bruno (Vincent Cassel) et Malik (Reda Kateb) vivent depuis 20 ans dans un monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. Au sein de leurs deux associations respectives, ils forment des jeunes issus des quartiers difficiles pour encadrer ces cas qualifiés «d'hyper complexes». Pour Vincent Cassel, participer au film aura été l’occasion d’interpréter un personnage différent de son répertoire habituel. «Un acteur n’est que le regard que le metteur en scène pose sur lui. Et là j’ai eu la chance d’être vu sous un autre angle par Oliver Nakache et Éric Toledano. Ils ont l’art et la manière de faire ressortir l’humanité chez les gens».
Vidéo : L'interview de Reda Kateb et Olivier Nakache
«On est jamais aussi heureux que quand on se regroupe»
Pour accompagner les comédiens, les réalisateurs ont engagé des acteurs mateurs, des intervenants et des autistes. Un paramètre important pour soutenir le «collectif» et «un grand rempart contre l’individualisme» selon Éric Toledano: «Les histoires de groupes nous fascinent donc ça en était une, une fois de plus (…) Quand on voit ces jeunes de 20 ans qui s’occupent d’autres jeunes, je trouve ça très émouvant». «Il faut voir comme en plus ils sont épanouis et comme en plus ils finissent par exister dans notre société», complète Reda Kateb.