On le dit poète et drôle à la fois. Bénabar émerge sur la scène française avec énergie et des textes bien acérés.
Sa plume raconte avec pertinence et impertinence des histoires simples, les histoires de tout le monde.
Ses textes sont engagés et dépeignent une société souvent à la dérive.
En 2001, « Y a une fille qu'habite chez moi » révèle Bénabar.
Depuis, il enchaîne les albums à succès : « Les risques du métier » en 2003, « Reprise des Négociations » en 2005, « Infréquentable » en 2008 et le titre « Politiquement correct » tiré de son dernier album « Les Bénéfices du doute » en 2011.
Bénabar , c'est en verlan Barnabé, le nom d'un clown et le surnom que lui donnait Patchol, le partenaire de ses débuts.
De son vrai nom Bruno Nicolini, Bénabar est né dans l'Essonne le 16 juin 1969. Il a toujours été fasciné par le cirque, et ses personnages burlesques, hauts en couleur, à tel point que son premier instrument de musique fut une trompette.
Après son bac et 6 mois dans une High School aux Etats-Unis pour parfaire son anglais, Bénabar devient apprenti-photographe et technicien réalisateur.
Entre cinéma et musique
Il écrit son premier court métrage à 20 ans et en signera trois autres sur une dizaine d'années, dont notamment José et Jeannette qui lui vaut entre autres, le prix Georges de Beauregard, le Prix du Public de Nancy et le Prix Spécial du Jury à Montréal.
Le virage musical intervient quand un de ses amis, en vaine d'inspiration, lui demande d'écrire les paroles de ses chansons. Il décide de se lancer dans l'exercice plus souple et autonome de la musique.
Malgré son passé léger de trompettiste, il sait à peine déchiffrer une partition. Autodidacte, il passe ses journées entre l'ordinateur et le piano.
Bénabar & associés
Bénabar forme avec Patchol un duo qui rode bientôt ses chansons dans les bars parisiens. Une école qui lui permet de prendre le pouls d'une salle et d'affiner une repartie qui constitue une des clefs de son succès.
C'est sans Patchol, mais flanqué de ses Associés, Denis Grare au saxo, accordéon et aux chœurs, Vincent Schaeffer, trompette et trombone, Pascal Vignon, batterie, Stéphane Benveniste, contrebasse, qu'il livre en 1997, un premier disque "La P'tite monnaie".
Ce disque rencontre un beau succès d'estime, mais c'est grâce à l'album suivant et au soutien d'Henri Salvador que Bénabar accédera au grand public.
Il fera la première partie de sa tournée en 2002, une année qui est ponctuée par l'Olympia qui affiche complet et un album qui dépasse le cap du disque d'or.
La révélation
2003, avec la nomination aux Victoires de la Musique dans les catégories « artiste révélation de l'année » et « artiste révélation scène de l'année », ainsi que la sortie des « Risques du métier », qui confirme le style de l'artiste entre mélancolie et dérision, est l'année de la consécration.
C'est aux Victoires de la Musique qu'en mars 2007 le talent de Bénabar sera mis en avant, avec sa chanson « Le diner » qui gagnera le prix de la chanson la plus originale.
Après sa « Reprise des négociations » qui s'est vendue à un peu plus d'un milLion d'exemplAIRes, Bénabar est de retour avec « Infréquentable » sorti en octobre 2008.
Bénabar part en tournée en février 2009 pour présenter cet album. En mars de la même année, il se produit notamment au Zénith de Paris.
La peau sur les os
''J'ai beaucoup retravaillé les textes. Je voulais qu'il n'y ait que la peau sur les os.''
En 2011, pour son septième album « Les Bénéfices du Doute », Bénabar s'arme d'une plume plus serrée, plus nerveuse. « Politiquement correct », le premier single annonce la couleur. Bénabar ''emmerde'' les dérives d'une société en dépression.
Bénabar explique ''J'emmerde tout un courant de pensée qui, sous prétexte de lutter contre le politiquement correct, défend des idées dégueulasses. Maintenant, si on n'est pas raciste, c'est qu'on est bobo.
Si on n'est pas misogyne, c'est qu'on est naïf ou angélique.''
Guitares, banjos, piano bastringue harmonica donnent le rythme et accompagnent des textes acérés et plus directs.
L'album sort en décembre 2011 et le premier single, « Politiquement correct » se vend à plus de cent-cinquante-mille exemplaires.
De retour au Zénith de Paris en mars 2012, Bénabar est entier comme à son habitude.
C'est un amoureux de la scène et son public aime. Énergie, émotion et humour sont au rendez-vous.
Un chanteur populaire
Un deuxième album live titré « Bien Bonsoir M'sieurs-Dames » et enregistré à la Halle Tony Garnier de Lyon sort à la rentrée 2012.
Si l'on devait qualifier le style musical de Bénabar , il serait sans aucun doute classé dans la musique populaire teintée d'humour à chaque rime.
La plupart de ses chansons décrivent une société française de tous milieux avec une justesse et une pertinence dont on s'étonne toujours.
Tous en effet, s'accordent à dire qu'ils se sentent concernés par les histoires chantées par Bénabar . Musicalement parlant, les chansons de Bénabar sont tout aussi proches de la fanfare que de l'acoustique.