L'Amérique, un exil salutaire pour David Hallyday
Tout part pour la carrière de David Hallyday d'un départ. Ce départ, c'est celui de sa mère, Sylvie Vartan, qui s'installe définitivement à Los Angeles après s'être séparée de Johnny Hallyday. David Hallyday connaît déjà bien l'Amérique, lui qui a passé sa jeunesse à faire l'aller-retour entre le pays de l'Oncle Sam et sa France natale. Les États-Unis, ce pays que son père admire et a toujours rêvé de conquérir, David Hallyday va s'y installer définitivement en 1977, alors qu'il a onze ans. Il étudie au lycée français de la cité californienne, et découvre à cette époque lui aussi un goût pour la musique, comme son père dont il s'est éloigné avant de passer les années suivantes à essayer de rattraper le temps perdu. Il monte ses premiers groupes avec ses potes de lycée, les Blind Fish et les Weekenders. Avec l'aide notamment du nouveau mari de Sylvie, le producteur Tony Scotti, il entame une carrière au cinéma, notamment avec le film "He's My Girl". Si sa carrière sur grand écran s'arrête temporairement là, le film va lui permettre de lancer sa carrière musicale : le single éponyme, chanson du générique, entre dans le Top 100 des ventes de singles, et lui permet de décrocher un premier contrat avec une maison de disques, Scotti Brothers, détenue par Tony Scotti.
L'émergence d'un jeune talent
Entouré de musiciens chevronnés et vétérans de la pop américaine comme Richard Gibbs (compositeur pour des films et séries comme "Dr Dolittle" ou "Battlestar Galactica", et de la musique de la toute première saison des "Simpson") et Dann Huff (guitariste apparu aux crédits sur "Bad" de Michael Jackson, "True Blue" de Madonna, ou encore le premier album éponyme de Whitney Houston), David Hallyday enregistre ce premier album, "True Cool", qui paraît au début de l'année 1989. Quelques semaines plus tôt, en novembre 1988, le premier single de l'album, "High", sort dans les bacs. Entièrement chanté en anglais, à l'image des quatorze chansons de "True Cool", il est co-écrit avec Lisa Catherine Cohen, une de ses principales collaboratrices sur ses premiers albums américains. Le titre, une ballade pop qui met en lumière les talents de multi-instrumentiste de David Hallyday (qui maîtrise aussi bien la batterie que le piano et la guitare), vise à sa sortie un public résolument adolescent.
Un talent qui (re)traverse l'Atlantique
Bien qu'enregistré aux États-Unis et en anglais, "High" va servir de rampe de lancement de la carrière de David Hallyday en France. Le single va connaître un succès fulgurant dans l'Hexagone, atteignant même la première place du Top 50 en janvier 1989. Le titre restera cinq semaines en tête du classement, et terminera sa carrière commerciale avec un disque d'or et 565 000 exemplaires vendus dans le pays (l'album "True Cool" décrochera lui aussi un disque d'or). Et si le grand public découvre à cette époque qu'il existe désormais un deuxième chanteur star du nom de Hallyday, quelqu'un, dans les coulisses, a déjà pris conscience du talent de compositeur du jeune homme : son père. Johnny Hallyday fait en effet appel à ses services pour écrire deux morceaux de son nouvel album, le célèbre "Cadillac". L'un des deux titres composés par David va d'ailleurs devenir l'un des classiques de la discographie de l'Idole des jeunes : "Mirador".