Une formation inhabituelle
Comme le laissent entendre plusieurs tubes du groupe centrés sur la foi et la quête de transcendance, la plupart des membres du groupe U2 ont reçu une éducation protestante rigoriste à Dublin. En 1976, Larry Mullen se fait renvoyer de la fanfare de son village et décide de monter un groupe de rock dans l'école en guise de rébellion. Son annonce attire d'abord Adam Clayton, bassiste, puis les frères Dik et David Evans (alias The Edge). Paul Hewson, alias Bono, est quant à lui le dernier arrivé dans le groupe !
De Feedback à U2
A son lancement, le groupe décide de s'appeler Feedback, du nom que porte l'effet de sifflement produit par l'amplificateur qu'ils utilisent sur scène, où ils reprennent des classiques des Beach Boys ou de Peter Frampton entre autres. À la fin de leur parcours lycéens, le groupe change d'identité et abandonne son image nihiliste en se renommant The Hype. Dik Evans quitte le groupe, qui commence à faire la tournée des scènes et des médias irlandais. C'est sur la suggestion d'un de leurs amis, Steve Averill, publicitaire et chanteur punk, que The Hype devient U2, du nom d'un avion espion américain abattu quelques jours avant la naissance de Bono.
"Boy", l'album qui a tout enclenché
En 1979, U2 sort son premier EP, "Three", édité à à peine un millier d'exemplaires signés à la main par leur producteur (un objet culte pour les aficionados du groupe !). Le groupe dépense alors toutes ses économies pour tenter une tournée londonienne qui vire au fiasco, et pour enregistrer un premier album, "Boy", produit par celui qui deviendra leur producteur attiré, Steve Lillywhite. Le groupe, énergique sur scène, mais très propre dans les coulisses, est à l'exact opposé des Joy Division et du post-punk à la mode à l'époque. Il trouve pourtant son public. Leur tournée anglaise se joue à guichets fermés et Boy intègre les vingt meilleures ventes d'album sur le territoire britannique. Ce premier succès leur ouvre la voie d'un second album, qui fera d'eux des superstars mondiales : "War".
